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07/02/2016

Par ici la bonne soupe !

   Je ne sais pas si vous serez d'accord mais je trouve que la courge a la peau dure... de plus en plus dure à couper, j'en ai même ras le bol et mal aux mains !

Certes, en prenant de l'âge on perd des forces mais je ne dois pas être un cas isolé puisqu'on trouve désormais de la chair de courge prédécoupée en barquette.... Bref, à contre cœur, j'ai abandonné la pourtant délicieuse cucurbitacée dont la couleur réveille les soupes et les gratins.

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Le potimarron -lui- sait se faire nettement plus tendre sous la lame... heureusement !

Sauf qu'à force de croisements et de modifications génétiques, ce légume qui était pourtant rustique, n'a plus beaucoup de goût.... Décidément, jamais contente la vioque ! Et je trouve regrettable de devoir chercher des subterfuges pour rehausser des saveurs éteintes.

C'est un petit reste de fromage au frigo qui m'a permis de lui relever le "yang" : Du Roquefort.
Et diablerie, que les deux vont bien ensemble !! Un régal !

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Une fois la chair des potimarrons découpée, elle a été cuite à la vapeur... et pas n'importe laquelle, lol, j'ai mis 2 feuilles de SAUGE dans l'eau pour qu'elles dispensent un très agréable parfum.

La cuisson fut brève : 8 minutes (à prolonger suivant le volume de potimarron) et comme on a beaucoup de déchets (graines, peaux), compter 1,8 kg de légume pour 4 personnes...

Aux dés de potimarron cuits, on ajoute une bonne rasade de crème liquide (allégée ou pas, c'est vous qui voyez ;-) du sel, du poivre et 1/2 càc d'une épice qui va super bien aux courges : Le curry !
Le curcuma lui va tout aussi bien.

Mixons le tout en ajoutant du Roquefort (ce que l'on a) et un peu d'eau si nécessaire.
Cette soupe onctueuse se réchauffe avec d'autant plus de bonheur que le repos permet aux parfums de bien se répandre.

   Pour le fun, on servira avec quelques miettes de fromage ; plus la soupe est épaisse et mieux ils restent en surface !

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ASTUCES :

Si on aime les soupes épaisses ou bien si on veut faire des économies en achetant moins de potimarrons, une fois la préparation finie, mixée et chaude, on fera dissoudre une bonne volée de flocons de pommes de terre.
Cet ajout éclaircit la couleur mais le curry ou le curcuma redonne de l'orangé !

18/12/2015

Confit de pommes vanillé

   Juste un petit bazar à faire de ses mains en vue de cadeaux gourmands... pour les retardataires !

C'est Martine qui m'a remémoré la recette en nous parlant de son stock de pommes...
Comme quoi, mes vieux neurones tout ratatinés ont encore des ressources : Ils fonctionnent à retardement mais ils fonctionnent ;-)

Le titre ne comporte aucune erreur : Il ne s'agit ni d'une confiture ni de pommes confites mais d'un confit de pommes, lol, vous me suivez ? Pas vraiment ? Allez, on explique brièvement :

-- Une confiture est un mélange informe de sucre et de fruit, cuit à haute température pendant un temps assez bref.
-- Confire est une technique qui vise à remplacer le liquide contenu dans un fruit par du sucre, tout en conservant la forme originale et entière du fruit. Le confisage se réalise sur plusieurs jours.
-- Un confit (de fruit, de fleur ou de légume) est une préparation qui utilise des menus morceaux (pétales, tranches, rondelles) et du sucre en cuisson DOUCE de 3 à 4 heures. Les morceaux sont -au final- intacts mais devenus transparents.
Résultat : C'est un peu comme des bouts de fruits confits pris dans une gelée qui a du corps, l'ensemble est TRÈS PARFUMÉ grâce à une cuisson respectueuse.

Après la définition du confit, voilà à quoi il ressemble avec des tranchettes de pommes... Et c'est beau comme à l'Antique !
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Tant que les morceaux ne sont pas transparents avec un cœur ferme, le confit n'est pas correct.
Il se dégustera avec du foie gras, du magret de canard et bien sûr en tartines matinales... ou pas.

LES INGRÉDIENTS POUR 5 BOCAUX DE 500 GRAMMES :

* 2,5 kg de pommes à chair ferme, si possible mélanger 2 ou 3 variétés pour gagner en puissance de parfum.
* 2 bons kilos de sucre de canne (pas de sucre 1er prix = sucre de betterave qui cristallise et mousse trop)
* 1 gousse de vanille coupée en 5 morceaux, chacun étant fendu (ouvert) dans la longueur.
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-- Éplucher les pommes puis les couper en morceaux d'épaisseurs égales, peu importe si leurs formes sont irrégulières façon compote, ça on s'en contrefiche. Mais que les épaisseurs soient assez semblables est très important pour une cuisson homogène.

-- Peser d'abord les tranches et ensuite le sucre (POIDS ÉGAL).

-- Rassemblez le tout dans une marmite à FOND ÉPAIS, ajouter les 5 tronçons de vanille et un petit verre d'eau, juste pour humidifier le sucre, pas plus.

STOP IMPORTANT :
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** Si vous utilisez le gaz, non seulement l'ustensile de cuisson aura un fond épais mais il faudra l'isoler de la flamme directe avec notre bon vieux disque en fonte, outil qui empêche la préparation d'attacher.
(Image "Temps L")
Sans disque en fonte, on peut tenter une cuisson dans un bain-marie peu profond, en surveillant souvent le niveau d'eau.

** Gaz, feux à induction, halogènes ou vitrocéramiques, il suffira de trouver le bon degré de température afin que le contenu de la marmite produise un tout petit bouillonnement à peine visible ;-)

Ne pas faire attacher la préparation au fond est crucial car il faudra très peu la remuer. Si on mélange et si on remue, on obtiendra de la confiture et non du confit.

Je reprends le fil de la recette :

-- Nous laissons donc cuire tout doucement, sans couvercle, on ne viendra que rarement faire passer le dessous dessus à l'aide d'un ustensile large comme une écumoire ou une spatule, en veillant à ne pas écrabouiller les fruits.
Pour que les morceaux deviennent transparents et que le jus soit pris en gelée, on comptera entre 3 et 4 heures, ce temps varie en fonction de la maturité et de la texture des pommes. Une Grany Smith cuira plus longuement qu'une Reinette.

-- Lorsque les tranches de pommes ressemblent à ceux de ma première photo (là-haut, en haut !), on peut remplir les bocaux en plaçant un tronçon de vanille dans chacun d'eux, comme ceci :
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ATTENTION :
On ne ferme jamais un confit immédiatement car il "transpirerait" ! Attendre le lendemain pour visser les couvercles.

Et puisqu'on en est aux travaux manuels, je vous propose deux sortes d'étiquettes adaptées mais bien entendu, ce ne sont que des suggestions :
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On taille des rondelles de pommes d'environ 5 mm d'épaisseur. On les fait sécher au four doux (120° maxi) sur du papier sulfurisé. Une fois les tranches sèches, elles sont percées pour y passer un lien puis on écrit le nom du destinataire avec un feutre blanc par exemple.
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Ici, on utilise une rondelle en caoutchouc (neuve !) destinée aux conserves. Avec une perforatrice de bureau (la fameuse trouyauteuse !), on troue la languette afin d'avoir un passage net pour un lien.

On découpe ensuite une forme de pomme avec ses feuilles dans du Canson vert pour la coller au dos du caoutchouc.
Cette idée sympathique est empruntée à Claire Connan, styliste en emballages et étiquettes.

LES OPTIONS MIAM :

** 10 minutes avant d'arrêter la cuisson, verser un petit verre de Calvados dans la marmite, remuer délicatement.
** Quelques cerneaux de noix concassés et légèrement torréfiés (mais pas brunis, juste cuits afin qu'ils ne moisissent pas) s'ajoutent aussi en fin de cuisson.

   Si vous calculez le prix de revient de ces bocaux gourmands... y en a pas pour bézef les amies, mais je peux vous assurer que sur une brioche avec une cuillerée de crème fraîche, un confit de pommes vanillé... c'est à tomber raide !

05/12/2015

Pain perdu... et vite retrouvé !

   C'est à nouveau Tomyam qui tient le manche de la poêle !

   Il faut bien savoir que chez notre amie rien ne se perd... même les bouts de pain rassis si durs qu'ils rejettent la moindre lame de couteau ;-) Le pain explosé en grosses miettes (puisqu'on ne peut plus le trancher) ne fait pas peur à Tomyam, il sera transformé qu'il le veuille ou non !

   Bonjour à toutes !

   Prendre des photos quand on cuisine est une habitude que je n'ai pas trop, mais ça vient ;-)
Nous avons parlé "pain perdu" avec Maryse. Voici ma méthode, qui n'est pas traditionnelle pour les raisons citées plus haut. Je fais autrement et régulièrement pour le goûter, ça va très vite et ça croustille aussi !
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Au départ : Deux assiettes à soupe. A gauche un œuf battu dans du lait, à droite, des restes de pain informes ;-)
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Puis le pain est mis à tremper dans le mélange œuf-lait. On accélère le mouvement en pressant le pain avec une fourchette pour qu'il s'imbibe totalement. Le volume est adapté à une petite poêle de 20 cm de diamètre environ.
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On chauffe ensuite la poêle beurrée pour y verser la mixture. Quand celle-ci est prise et cuite d'un côté, on la glisse dans une assiette plate, comme pour une omelette, photo suivante :
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On remet du beurre dans la poêle, et on y va délicatement pour retourner la galette côté non cuit dans le beurre qui mousse :
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Voilà, j'ai réussi à ne pas casser la galette ! On laisse cuire le deuxième coté, puis on peut s'en tenir là, servir avec du sucre et de la cannelle... Mais ce serait trop beau !
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Ma fille est exigeante. Elle aime le pain perdu caramélisé. Je remets du beurre et du sucre (image ci-dessus), et glisse à nouveau la galette dans la poêle :
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Il y a toujours un moment où la galette casse car toute son humidité est partie, mais ça ne change rien à son destin : Les gourmands attendent de lui faire un sort !

   On en mangerait de ton pain perdu en galette caramélisée, Tomyam, ça sent bon d'ici ! MIAM !
On peut imaginer quelques raisins secs ajoutés à la préparation ou des lamelles de pomme assez fines pour qu'elles soient fondantes. Quant au sucre, le vanillé maison irait très bien dans la poêle...

Mais surtout, quand on a une maman qui prépare de tels goûters, je caresse l'espoir que l'enfant devenu adulte ne cède pas totalement à l'appel de la nourriture industrielle... Je ne peux pas faire erreur, je m'y refuse car nous avons une mémoire gustative, comme un patrimoine incrusté dans nos papilles pour toute notre vie...

ÉDIT DU 06/12 :

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Pepou n'a pas résisté longtemps (tiens, comment ce fait-se ? ;-) à la tentation du pain perdu caramélisé, la photo ci-dessus en est la preuve ou plutôt... le souvenir qu'il en reste !

SECOND ÉDIT DU 06/12 :

Voici la version salée de Zazoupro  :
La base est la même que celle de Tomyam, mélange lait/œufs dans lequel on fait tremper le pain, mais avec du sel, poivre, et les épices qu'on souhaite. On y ajoute ensuite ce qu'on a sous la main : lardons, chorizo, champignons, fromage (avec du parmesan, c'est juste un régal !), légumes, etc...Pour moi hier c'était une courgette râpée.

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Les ingrédients en mélange...

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Et une cuisson au four cette fois-ci pour un autre pain perdu bien gratiné, allégé par la courgette !