19/04/2016
Menthe-Fraise
Bonjour la compagnie !
J'espère qu'en fin de note d'hier, Zaz viendra nous donner la solution à son énigme !!
Les beaux jours arrivent, les fraises françaises aussi !!
C'est pas pour crier cocorico, hein, mais si les fraises espagnoles sont parfumées et très colorées... elles sont dures comme du bois et sans saveur (à croire que seul le paraître a valeur, même pour les fruits !).
Nos locales sont plus chères, surtout en début de saison mais encore une fois, il en faudra si peu...
Nous allons nous faire plaisir, siroter le goût des beaux jours avec une boisson express et simpliste mais "à tiroirs".
Il nous faut... pas grand chose -;)
-- 6 ou 7 fraises bien mûres
-- Quelques feuilles de menthe fraîche
-- Du citron jaune ou vert
-- De l'eau ou du thé sans théine. Si on prépare une grande carafe à base de thé pour en boire toute la journée, attention aux insomnies. Même le thé vert se vend sans théine, faut pas s'gêner !
LE PLUS FASTOCHE :
Comme un Mojito sans alcool :
1 ou 2 fraises + 3 feuilles de menthe écrasées directement dans le verre, on ajoute encore de la menthe en la froissant un peu, de l'eau et des glaçons (suivant la température extérieure)... Boisson à agiter et à déguster à la paille.
À y être, on se fabrique des glaçons menthe-fraise à plonger dans un verre d'eau (plate, gazeuse) ou de thé :
PASSONS AU THÉ MENTHE-FRAISE :
De l'eau, 2 à 4 sachets de thé (suivant le volume d'eau), quelques fraises morcelées et les feuilles de menthe.
On porte à frémissement, on laisse infuser quelques minutes et comme une casserole ce n'est ni beau ni pratique à mettre au frigo...
... il suffit de verser son contenu dans un grand bocal après retrait des sachets de thé et ajout d'une tranche de citron. À boire réchauffé ou rafraîchi.
Ça, c'est la version "pour recevoir" ! Adieu bocal, bonjour carafe ventrue !
Allez, essayez, écrasez 2 fraises, ajoutez de la menthe et du liquide, laissez un peu mariner et buvez le printemps !
ÉDIT :
Sitôt dit, sitôt fait (non, pas sitôt Daucy ;-), Martine a noyé ses fraises, si c'est pas beau ça... :
06:16 Publié dans Eaux parfumées, Fraises, framboises, Thé | Lien permanent | Commentaires (5)
04/10/2015
Faites péter les grenades !
C'est la saison des couleurs chaudes !
Au printemps, nous avions vu comment utiliser les fleurs du grenadier en tisane (clic ici).
En automne, certain(e)s d'entre vous qui vivent en zone tempérée, peuvent aller cueillir des grenades sauvages et... je ne me fais pas prier pour subtiliser à l'arbuste ses jolies "lanternes" !
Le critère (pour savoir si la grenade est mûre) est identique à celui du melon : Le fruit doit être lourd !
Et comme cette année s'avère riche en grenades, j'ai cherché le moyen le plus rapide pour en faire des jus dont tout le monde connait le prix exorbitant dans le commerce (surtout s'il est bio et pur).
En ce qui concerne les vertus du jus de grenade, cliquez sur ce lien, on vous dit tout !
Idéalement, après avoir trouvé ou acheté des grenades, c'est cet appareil le plus efficace pour les presser et recueillir les jus : Le presse-fruit vertical sur sa base en fonte.
Il existe aussi les extracteurs de jus. Ces appareils plus rares le seront bientôt moins (et donc moins chers), quand la population comprendra les effets bénéfiques des jus de légumes sur la santé.
On en est encore aux balbutiements mais ça va bouger !
Dans tous les cas, il faut couper la grenade comme une orange : Dans la largeur.
Si on a l'immense patience de dépiauter toutes les arilles, la méthode "moulinette" fonctionne bien aussi car contrairement au blender, elle sépare les pépins de la pulpe, qui une fois écrasée, devient jus écarlate.
SLURP !!!
Il faut vraiment rejeter les peaux ainsi que les cloisons jaunes affreusement amères....
Pour remplir le verre ci-dessus, il a fallu presser 4 grosses grenades. Voilà donc une boisson qui se mérite et qui justifie sont prix élevé dans le commerce !
Attention ! Un jus "maison" doit être bu dans les 30 minutes qui suivent sa préparation ; au-delà, il perdra les 3/4 de sa valeur.
La méthode du bon vieux presse-agrume convient parfaitement, même si elle réclame un peu "d'huile de coude" et un tablier bien enveloppant pour éviter les giclettes qui tachent mais le pressage est rapide.
Les personnes qui possèdent un presse-agrume électrique en savoureront l'aide précieuse ;-)
Encore une fois, on coupe la grenade dans sa largeur, c'est impératif.
Quelle magnifique saison que l'automne !
Si vous ne pouvez ramasser des grenades, privilégiez celles qui ont le moins voyagé en favorisant les françaises, les corses et les espagnoles ; celles qui viennent de très loin (Asie, Amérique latine) n'ont plus aucune valeur nutritionnelle et celles qui viennent d'Israël sont trop chères (environ 1 € pièce).
IL FAUT DU FRAIS et ce sont les marchés d'extérieur qui offrent les meilleures à des prix raisonnables pour le plus puissant des antioxydants !
Voir aussi sur "Leboncoin" rubrique Vins & Gastronomie et Jardinage (ou postez-y une annonce en "demande") :
Les grenades supportent très bien un envoi par colis grâce à la rigidité de leur enveloppe protectrice et comme avec Mondial Relay le délai n'est que de 48 heures, c'est nickel !
04:11 Publié dans Aux petits soins, Eaux parfumées, Fruits divers | Tags : grenade | Lien permanent | Commentaires (10)
26/09/2015
Eau de coing, avec ou sans alcool
C'est pas magnifique ça ? Une merveille de la nature... à cueillir AVEC SON NEZ car sans parfum les coings ne valent rien !
Et ne redoutez pas qu'ils soient recouverts de duvet cotonneux (qui leur donne un air cracra, retiré en magasin pour que le fruit brille sinon il ne se vend pas !), c'est une protection naturelle et non toxique indispensable à sa bonne maturité.
La grande générosité du coing consiste à pousser aussi volontiers dans le Pas-de-Calais que dans le Var... alors ouvrez l’œil sur les haies séparatives des cultures : Les cognassiers marquaient autrefois les territoires, souvent plantés aux quatre "coins" d'un champ.
Plus les coings seront sauvages et plus ils seront parfumés, évitez ceux des supermarchés, cueillis verts et jaunis à l'éthylène, donc sans le moindre intérêt.
Nous allons transformer en liquide, l'or jaune de nos fruits... Au final, les deux versions (avec et sans alcool) auront à peu près le même aspect légèrement trouble et ambré.
VALEUR THÉRAPEUTIQUE :
L'eau de coing alcoolisée ne soigne que les coups de spleen passagers (!). En revanche, l'eau de coing nature est un vrai médicament (délicieux de surcroît) contre les affections intestinales brutales comme les violentes coliques, les diarrhées, les indigestions douloureuses grâce à sa teneur en tanins, pectine et fibres.
La gelée de coing -si elle est issue de coings non traités- aura des pouvoirs assez semblables.
Pour les deux recettes qui suivent, il faudra enlever le duvet, la méthode la plus efficace demeure de les essuyer avec un chiffon rêche en insistant bien dans les replis. Mais s'il en reste un peu, ce n'est pas grave.
(Vaindiou, z'avez vu comme la peau de mes mains se ride ? Zut alors !)
RECETTE D'EAU DE COING SANS ALCOOL :
Dans une marmite, on met de l'eau citronnée (le coing s'oxyde très vite) où l'on plonge les fruits non pelés coupés en petits bouts puis on porte à ébullition. Il faut que les morceaux soient LARGEMENT couverts d'eau.
On ajoutera un peu de sucre pour chasser l'âpreté. Un éclat de cannelle y va bien ainsi qu'un clou de girofle mais ces ingrédients sont facultatifs si vos coings sont très parfumés.
Dès que les morceaux de coings sont tendres, les retirer à l'écumoire SANS LES PRESSER.
En poursuivant leur cuisson dans un autre récipient, ils finiront en gelée, compote ou pâte... bref, ils ne sont pas perdus !
Le jus obtenu (photo ci-dessus) sera plus ou moins coloré suivant l'état de maturité des fruits.
Nous avons là notre eau de coing que l'on filtrera à travers une gaze ou un filtre papier.
Refroidie, on peut la boire illico mais si jamais vous êtes partie sur un "gros chantier" (pâte de coings, gelées, confitures, compotes...), récupérez toutes les eaux de cuisson, remplissez-en des petites bouteilles à bouchon MÉTAL à vis comme celle de jus de fruits 33 cl ou des bouteilles de limonade ou de bière avec bouchons PORCELAINE à joint caoutchouc. Pas de matière plastique qui fondrait à la chaleur ! Laisser un peu de vide au col.
Exemples :
Les bouchons hermétiquement fermés, rangez vos fioles dans un cuiseur à nouilles ou une cocotte-minute haute, calez-les avec des torchons pour qu'ils ne s'entrechoquent pas, couvrez d'eau et lancez leur STÉRILISATION :
Comptez 15 minutes au départ de la forte ébullition puis laissez le tout refroidir avant de sortir les flacons.
Ainsi traités, ils se conserveront un an maximum, de quoi se régaler d'une boisson aussi parfumée que bénéfique.
Sur la photo précédente, vous avez aperçu les dés de coings rangés dans un bocal (à gauche).
Je les stérilise ainsi (30 minutes), avec juste une louche de liquide et en ménageant deux cm de vide au col, car pour Noël, j'adore les servir autour d'une volaille fermière.
Le coing est un excellent "légume" sucré-salé que nos amis marocains mettent dans leurs tajines.
RECETTE D'EAU DE COING ALCOOLISÉE :
Là, nous travaillons avec les épluchures ! Toujours la même histoire : On ne jette pas les coings pelés, ils feront de la pâte, de la compote, de la confiture, etc...
Si l'alcool pour fruits parait trop cher, on achètera de la vodka ou du gin, voire du rhum blanc, le tout discount, ça marche aussi bien !
C'est la peau du coing qui renferme le plus de parfums et pour cette raison, on utilise des fruits sauvages ou non traités. Du coing de jardin, c'est parfait !
La méthode est simpliste : L'alcool capture et emprisonne le parfum du fruit.
- Remplir un bocal à demi avec l'alcool blanc et neutre.
- Y introduire le maximum de pelures, tasser puis compléter avec l'alcool à ras bord. Fermer le bouchon.
- Ranger dans un placard pendant 6 semaines. Estimez la quantité d'alcool employée, c'est important pour la suite.
- Passées les 6 semaines, filtrer, jeter les peaux.
- Faire dissoudre du sucre dans un petit verre d'eau sur le feu. Proportion : 400g de sucre pour 1 litre d'alcool utilisé, donc 200g pour 1/2 litre. Remuer, arrêter de chauffer dès que le sucre a fondu, laisser refroidir puis mélanger alcool de coing et sirop.
Filtrer à nouveau pour gagner en limpidité, mettre en bouteille ou jolis flacons.
Plus on aura la patience de garder cette eau de coing et plus le parfum deviendra puissant...
Mon astuce pour renforcer le parfum :
Au bout de 15 jours de macération dans l'alcool, retirer les pelures pour les remplacer par des "neuves" et poursuivre l'infusion. Valable uniquement si on a encore quelques coings à portée de main.
Lorsqu'on ne sait pas quoi offrir à boire à une amie, il suffit de mettre 3 cubes de glace dans un verre, d'y verser notre liquide doré, d'ajouter un peu d'eau, remuer... et voilà du bonheur déconcertant !
Je connais quelques personnes réfractaires à l'alcool qui font une exception pour mon eau de coing à n'importe quelle heure de la journée !
05:14 Publié dans Alcools et Apéritifs, Aux petits soins, Coings, Eaux parfumées, Je cueille | Lien permanent | Commentaires (12)