Poivrez vos tisanes !!

   En médecine ayurvédique, le poivre noir mis à toutes les sauces, fait partie des armes anti-inflammatoire et anti-cancer de l'Inde.

Conservateur de haut vol, antibiotique naturel, le poivre est aussi un excellent antidépresseur, un tonifiant des intestins et des muscles, ce qui le fait inclure dans les régimes amaigrissants.
Seule contrindication : Les personnes atteintes de gastrites et d'ulcères devront s'abstenir.

Mon "très cher" spécialiste de la maladie de Lyme vient d'ajouter du poivre noir à mon curcuma quotidien non sans préciser qu'en Europe on boude le poivre à grand tort et que même si le bon poivre est cher, il n'en donne pas moins une quantité minime de poudre très bon marché pour chaque jour.
Et plus il est chauffé, plus il est efficace !

C'est ainsi que mes 3 tasses de curcuma en infusion se voient augmentées d'une bonne rasade de poivre et pire... JE M'EN RÉGALE !
Saveur inattendue, réconfortante (ça réchauffe), parfumée et absolument délicieuse, je suis conquise donc on partage.

Précision "people" : La famille Obama devrait son excellente santé au "golden milk" servi chaque matin au petit déjeuner, comme une parade aux attaques virales...

Précision santé : Dans le verre ou dans l'assiette, il faut du poivre "vivant", issu d'un tour de moulin et juste au moment ; un poivre vendu moulu a perdu son efficacité thérapeutique, il ne conserve que partiellement sa faculté aromatique.

Alors nous allons le faire ensemble ce "golden milk" en l'appelant ici TISANE AU CURCUMA POIVRÉ car dépourvue de lait végétal.

D'abord, on prépare un volume de pâte de curcuma pour la semaine :

 
Il nous faut 3 càs de miel + 2,5 càc de curcuma poudre (si possible bio).

On mélange les deux jusqu'à obtenir une pâte crémeuse... curieusement employée aussi en dermatologie !!

Conservée dans un petit pot à température ambiante, elle illumine la cuisine !

La boisson version glaçonnée est toute aussi stupéfiante !

RECETTE DE LA TISANE AU CURCUMA POIVRÉ :

- On chauffe le volume d'eau que contient notre tasse préférée.
- Pendant ce temps, on écope 1 càc de pâte de curcuma dans son petit pot.
- Dans la tasse, on verse un peu de jus de citron + la pâte de curcuma + un bon tour de moulin à poivre et plus si affinité ;-)
- L'eau frémissante est versée dessus, on touille puis on coiffe sa tasse avec une sous-tasse (par exemple) juste le temps que l'infusion se fasse à couvert, soit environ 5 minutes.

On boira très chaud... sans pour autant se brûler la lippe !

   Et ne criez pas "au fou", essayez de poivrer un banal thé au citron vendu en infusette, moi je suis enthousiasmée, enchantée, c'est génial et ça fait du bien à nos petits corps qui souffrent du manque de soleil et de vitamines...

Je vous souhaite une bonne nuit !

   Comme prévu, j'ai assisté et participé à une conférence-atelier sur les TROUBLES DU SOMMEIL animée par des chercheurs, un herboriste ainsi que deux professeurs de l'université des sciences de Montpellier... soit : Un petit comité de "fadas" des plantes médicinales !
   Le but annoncé était de limiter voire supprimer les somnifères addictifs dont les conséquences peuvent être dramatiques si il y a absorption d'alcool cumulée mais pas que : Trous de mémoire, mauvaise humeur, diabète, incohérence, troubles cognitifs, etc, etc...

Les chiffres font peur : 1 français sur 4 dort mal et même très mal, ce qui, chacun le sait, pourrit la journée.
Autour de moi, j'entends souvent cette phrase, énoncée par des personnes qui ont pourtant une excellente hygiène de vie :
"Je me réveille chaque nuit à 2h30, je commence à ressasser des tas de trucs et impossible de me rendormir ou alors ce sera vers 6h, heure à laquelle je dois me lever."

   De cet "atelier phyto", j'espérais ramener de quoi aider mes proches et forcément, mes tisanautes préféré(e)s !

   Ont été passées en revue, toutes les formes de troubles dont certains relèvent de la médecine clinique comme l'apnée du sommeil, les problèmes respiratoires ou le syndrome de la "tête qui explose" mais, je parlerai uniquement de ce que je maîtrise, de ce qui n'a aucune conséquence dangereuse, donc on se cantonnera aux solutions simples et "buvables".
Seul un médecin oriente son patient vers un psychiatre, vers l'acupuncture, vers des séances de yoga ou qi gong, vers des massages précis (sur prescription) ou toute médecine parallèle qui a fait ses preuves en ce domaine.

   Mais avant d'aborder les tisanes apaisantes, je voudrai dire à quel point j'ai été sidérée d'entendre deux grands pontes (pour lesquels il y a minimum 6 mois d'attente en RV) nous démontrer combien il est important de prendre du temps pour..... nous ÉTIRER !

Non, lorsque le réveil sonne on ne se lève pas d'un bond pour se ruer vers sa Senséo !
On réserve quelques minutes pour rééquilibrer ses énergies dans le bon ordre, pour réaligner ses vertèbres et le système digestif, pour prévenir le stress, assouplir les articulations et les muscles... Rien que ça !

   Et puis... BÂILLEZ mais bâillez à vous décrocher la mâchoire et aussi bruyamment que possible !
C'est mal poli ? C'est bestial ? Et bien tant pis, chaque bâillement équivaut à 15 minutes de sommeil profond, c'est une détente assurée, alors faut pas s'gêner !!

Afin de nous expliquer l'étirement, nous avons regardé un film réalisé image par image pour nous permettre de calquer notre attitude sur celle d'un pro du "stretching" : LE CHAT.

   Le chat commence par TENDRE SON COU (c'est la plus discrète de ses postures) et si nous en faisions autant, nous soulagerions nos cervicales, souvent sources de migraines.
Ensuite, il étire ses pattes avant (= nos bras) avec une particularité que nous devrions absolument respecter pour remettre la circulation sanguine en parfait état de marche : LE CHAT ÉCARTE LARGEMENT SES DOIGTS.

observez bien ses 4 "mains" !

   Il étire tellement ses pattes qu'elles semblent s'allonger ! Et bien nous devrions tirer sur nos doigts écartés comme si nous cherchions à atteindre un objet aussi lointain qu'invisible...

SI NOUS ÉTIONS CAPABLES DE TELS ÉTIREMENTS AVANT LE COUCHER AUSSI, C'EST UNE NUIT PAISIBLE QUI S'ANNONCERAIT !  Mais revenons à notre matou :

   Après avoir scrupuleusement étiré l'avant de son corps, le voilà qui soulève sa colonne vertébrale toute entière, là encore comme si sa dorsale proéminente cherchait à se coller au plafond ; on dit que le chat FAIT LE GROS DOS.
Nous devrions dérouler notre colonne aussi lentement et aussi pleinement que lui, un peu comme si nous voulions nous rouler en boule, le menton collé à la poitrine.

   Mais le chat n'a pas terminé sa mise en route au ralenti...
Il étend une patte arrière très loin, le plus loin possible derrière lui. Ensuite, il étirera l'autre patte arrière, toujours doigts écartés. NOUS DEVRIONS L'IMITER CHAQUE MATIN ET CHAQUE SOIR, AU MINIMUM.

   Dans la journée et spécialement pour les personnes qui travaillent, un des spécialistes du sommeil recommandait un petit moment d'isolement aux toilettes :
Discrètement, en poussant sur la pointe des pieds, on tend les bras en l'air doigts écartés et on cherche à grandir, grandir, grandir en inspirant.... jusqu'à en vaciller et même provoquer une expiration bruyante quand on se remet en position "normale".
Là, c'est gagné puisque cet exercice équivaut à l'apaisement (artificiel) qu'aurait produit un comprimé de Benzodiazépine de 6 mg !!!

LES PLANTES A DODO LES MIEUX CIBLÉES,
toutes vendues en magasins BIO et d'origine EUROPE uniquement :

La racine (et non la fleur) de VALÉRIANE officinale (Valeriana Officinalis):

En tisane, une impératrice de l'endormissement rapide, elle augmente la durée du sommeil et chasse "l'angoisse de fin de journée".
3 grammes infusés pendant 7 à 10 minutes, à boire 1 heure avant le coucher.
3 g = 1 cuiller à moka, soit la taille en dessous de la cuiller à café. Fauchez-en une quand vous buvez un expresso en terrasse ;-)
À cette dose, la plante n'a aucune contre-indication mais il faut souvent une cure de 3 semaines pour en ressentir les bienfaits.

LA FLEUR D’AUBÉPINE (Crataegus Oxyacantha) :

Elle stimule la synthèse de la sérotonine qui est un "messager" du cerveau. C'est la sérotonine qui vous indique de retirer la main d'une surface brûlante, sans elle, vous vous brûleriez !
Indiquée dans les cas de tachycardie (palpitations qui empêchent de s'endormir) mais aussi contre l'anxiété qui vire à la nervosité sous forme de spasmes.
1 càc en infusion entre 17 et 20 heures.
Si cueillette : Dès la floraison en lieu propre, faire sécher les fleurs puis les tasser dans des sacs en papier kraft.

LA FLEUR DE CAMOMILLE ROMAINE (Chamaemelum nobile) :

Incontournable quand les troubles du sommeil sont d'origine affective : Décès ou absence prolongée d'un proche, grignotages à toute heure pour combler un vide...
1 càc en infusion au moment ou l'angoisse est extrême, peu importe l'heure.
La plante se cultive très facilement pour une cueillette personnelle.

LA FLEUR DE MILLEPERTUIS SAUVAGE (Hypericum Perforatum) :

Le Prozac végétal ! La tisane de millepertuis soigne efficacement la dépression, la tristesse, la neurasthénie et le stress. Là encore, elle pousse partout en juin, on en ramasse les sommités fleuries à faire sécher à l'ombre puis à ensacher.
1 càc de fleurs en tisane juste après le dîner. Ce dosage est "raisonnable", ne pas l'augmenter sans avis médical, surtout en cas de prise de médicaments.

LA FLEUR DE COQUELICOT (Papaver Rhoeas):

De la célèbre famille des pavots dont on tire l'opium, le coquelicot est la plante amie des enfants et des adolescents dont le sommeil est agité. Effet légèrement narcotique sans effet d'accoutumance ni de réveil difficile.
On dosera suivant l'âge en respectant bien les différentes posologies inscrites sur l'emballage.
À la belle saison, vous pouvez cueillir des coquelicots si le lieu est sain. Il ne faudra conserver que les pétales et jamais les pistils noirs ni les cœurs. Très facile !

LE SOMMEIL DES ENFANTS :
Aux prétextes légitimes de fatigue et de stress et au prétexte fallacieux "qu'il faut vivre avec son temps", trop de parents laissent leurs jeunes enfants jouer sur informatique jusqu'à une heure très avancée de la soirée, ce qui ramène leur nuit de sommeil à moins de 7 heures alors qu'il leur en faudrait 10 !

Lors de la fameuse conférence, nous avons écouté le témoignage d'une directrice d'école primaire qui est aussi enseignante. Puis-je dire qu'elle s'avoue impuissante et qu'elle en est très affectée ?
Cette jeune femme voit 70 % de ses élèves dormir effondrés sur leurs cahiers jusque vers 11 heures où la faim les réveille...
Quand ils ne dorment pas profondément, ils somnolent, ne sont ni attentifs, ni réactifs.

   En sa qualité de directrice, elle a le poids suffisant pour alerter les familles. Les justifications des parents sont quasi toutes semblables :
"... On les fait coucher à 21 heures maximum. Nous dînons ensuite au calme, on discute ou on regarde un film, le temps passe et lorsque nous allons au lit à notre tour vers 23h30, nous allons voir les enfants. Ils dorment... ou en tous cas, ils semblent dormir. Mais le lendemain matin, en prêtant l'oreille à leurs discussions sur le trajet de l'école, on réalise qu'ils ont joué sur leurs tablettes jusque tard dans la nuit..."

J'ai trouvé ce discours de dédouanement, de fatalisme et de démission véritablement scandaleux mais ma réaction n'a pas été isolée.
Un spécialiste du sommeil a rappelé qu'un enfant avait besoin d'autorité parce loin de le traumatiser... elle le rassure ! Il se sent protégé et aimé, défendu et privilégié.
Puis le médecin a posé la question qui tue à tous les parents présents :
"Est-ce si difficile de retirer les téléphones et les tablettes aux enfants dès 20h30 ?"

   Outre le terrible retard scolaire qui suit les nuits de manque de sommeil, le médecin a énoncé les conséquences subies par les enfants : Obésité, hyperactivité et hypertension (gravissime chez le jeune), défauts de concentration, manque de créativité, maladies cardiovasculaires précoces, diabète, troubles hormonaux...

   Favoriser la technologie dès le plus jeune âge, pas de problème, mais un enfant a besoin de sommeil pour se développer normalement. Allez....

Notre amie la sauge

   Allez zou, on redémarre !
Et on redémarre avec la SAUGE aux multiples bienfaits dont nous avons déjà parlé. Son goût ne plait pas à tout le monde, y compris à bibi ; pourtant, grâce à quelques astuces, on peut en ingérer presque sans s'en apercevoir...

J'ai relevé dans un livre assez ancien ("Nos grand-mères savaient" de Jean Palaiseul) le texte suivant au sujet de la belle aromatique en robe de velours :

" Devant tant de vertus s'ajoutant à la finesse de son arôme, on comprend que les chinois se soient longtemps étonnés de voir les européens venir chercher du thé dans leur pays, alors qu'ils possédaient la sauge chez eux et qu'à l'époque du troc commercial, ils allèrent jusqu'à donner deux caisses de leur thé contre une du nôtre... "

Les capacités digestives de la sauge sont connues de tous, elle a aussi son petit lot de contre-indications dont je m'abstiendrai de faire un copié-collé alors que vous trouverez sur ce site la réponse à toutes vos questions en bas de page.
En Provence, le lendemain d'un repas trop indigeste ou pour se requinquer après une maladie, on se mitonne une aïgo boulido (littéralement "eau bouillie"), une sorte de potage constitué d'eau, de sauge et d'ail.
Un véritable ramonage de tuyauterie !

Mais un jour, essayez la sauge dans votre thé (quel qu'il soit).
Deux feuilles suffisent afin d'avoir le raffinement de son parfum + ses bienfaits sans apporter de l'amertume.
Ces deux feuilles ont autant de pouvoirs fraîches que sèches, simplement la plante fraîche est plus esthétique !

Et si jamais thé ou tisane ne vous inspirent pas, n'oubliez pas la sauge dans vos plats !
C'est une excellente façon d'en absorber, elle aidera immédiatement à mieux digérer les préparations en sauce, celles qui vous semblent trop grasses ou encore celles qui... sont fades et sans caractère.

En Italie où la sauge est reine, on la consomme à l'apéro (larges feuilles en tempura), dans le risotto, sur les pâtes, dans les gratins, les plats de légumes, on l'ajoute volontiers à une béchamel en lieu et place de la muscade.

On pense à la sauge pour parfumer un poulet discount, ça change tout !

   Voilà comment je la déguste pour digérer l'indigérable sans qu'elle ne soit envahissante :
3 belles feuilles de sauge (en ce moment je profite du cadeau parfumé de ses fleurettes bleues), quelques boutons de rose secs et bio, un éclat de cannelle et un brin de menthe.
L'été je laisse macérer dans un pichet d'eau froide.
L'hiver je verse de l'eau bouillante dessus, puis je touille distraitement pendant 5 minutes avant de boire avec une paille, je préfère ne pas filtrer... pour prolonger le plaisir visuel !