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12/06/2015

Magnolia ? Miam, miam !

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Blanc pur, violine ou rose dragée, le magnolia magnifie de très nombreux parcs et jardins, ceci dans le monde entier.
Mais savez-vous que ses fleurs sont non seulement comestibles mais succulentes ?
Par contre, seuls les petits oiseaux se gaveront des graines corail qui sont toxiques pour l'homme.
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Quel goût peut bien avoir un pétale de magnolia ?
Suivant que l'espèce soit à grandes fleurs blanches (magnolia grandiflora) ou à fleurs étoilées ou encore à "tulipes" verticales, la saveur fruitée varie mais très peu.
Plus la variété est de couleur rose et plus le parfum sera proche de celui de la rose mais l'ensemble a une saveur épicée, au léger parfum d'agrumes avec une note évidente de vanille.
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En Chine et au Japon, la fleur de magnolia entre dans la panacée médicinale. Les habitants des grands centres urbains soumis à de fortes pressions, consomment la belle chaque jour pour son potentiel anti-stress annoncé aussi efficace que celui de nos antidépresseurs.

En Occident, on la boude médicalement (question de culture sans doute) mais on adore la fleur de magnolia en décoration des gros gâteaux à étages ou dans les salades salées ou sucrées.
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Leurs formes en "barquette" (un peu comme les feuilles d'endive ;-) autorisent aussi un remplissage de crudités ou de crème dessert et bien entendu, à demi-enrobés de chocolat... comme on le fait pour les pétales de roses (photo ci-dessous) :

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Mais lors d'un stage avec le plus fou des botanistes-cuisiniers, j'ai goûté AUX CHIPS DE MAGNOLIA, c'est un souvenir impérissable, et j'ai adoré autant l'idée que le goût !
Cet homme serinait aux plus timorés "Mais soyez curieux que diable, testez des tas de trucs, sortez de la routine, la vie est courte, ne vous endormez pas !!! "

L'arbre étant le plus souvent monumental, il est difficile d'en attraper les fleurs, sauf dans un jardin privé où une échelle sera alors bienvenue.
Sur le Jardin du Peyrou à Montpellier, deux magnolias tricentenaires trônent à l'entrée.
Je m'assieds sur le banc le plus proche et j'attends que les grosses fleurs tombent, les chutes sont incessantes, le sol est jonché de pétales. Hop, je ramasse aussitôt car ainsi, aucun chien ne s'est soulagé dessus ;-)

Chez soi, on baignera les pétales au moins 2 fois pour les laver, puis on les sèchera grossièrement au papier absorbant.
Ensuite, chacun fait à sa guise : CHIPS SALÉES OU SUCRÉES !
Profitant de l'humidité qui enveloppe encore les pétales, on saupoudre légèrement du sel ou du sucre.
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Une fois les pétales étalés sur la plaque du four, celui-ci sera mis sur thermostat doux (autour de 80°).
Ensuite, on ne les quitte pas des yeux car ils doivent plus sécher que cuire. Les pétales bruniront si on n'a pas de four vapeur ni de réglage précis, c'est incontournable. Il faut les sortir du four avant qu'ils ne grillent !

C'est croustillant, épicé, fruité, carrément excellent !

En Italie, la fleur de magnolia se consomme frite en "tempura" (pâte légère réalisée à l'eau pétillante glacée) ou en beignet.
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Enfin, on peut en faire un délicieux et très délicat vinaigre, sa réalisation est d'une facilité absolue.
Ce vinaigre s'améliore en vieillissant (comme nous !) et fait merveille en giclée inattendue sur du poisson cuit à la vapeur, sur une poêlée de légumes (ou un wok) et aussi dans les salades sucrées ou salées.
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RECETTE DU VINAIGRE DE MAGNOLIA :
On emploie impérativement du vinaigre de riz, seule base acide totalement incolore et insipide.
Une fois les pétales de magnolia sommairement ciselés, ils sont entassés dans un bocal puis couverts de vinaigre de riz et enfin, on laisse le temps faire son œuvre...
Perso, je ne le filtre pas mais j'écope le liquide avec une mini louche.

   Voilà les ami(e)s, encore des saveurs inattendues, très agréables qui casseront le quotidien parfois monotone et comme d'habitude (ou presque) c'est gratuit !

09/06/2015

Rose trémière, cachotière

   Quand on voulait donner de la verticalité à un massif ou pour dissimuler une clôture lépreuse, on semait des roses trémières... Très vite, la plante lançait ses flèches fleuries, souvent plus hautes que le jardinier !
Enfant, j'adorais dépiauter ses capsules bourrées de graines plates.
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La belle multicolore appartient à la grande famille des Malvacées ("malva" étant la mauve en latin... et dire qu'on supprime le latin de l'école, mais comment feront les botanistes et les pharmaciens du futur, alors que les plantes ne portent QUE des noms antiques ??? J'enrage.)

Bref, la rose trémière si commune étant calmante, faut que je reste sur ce sujet ;-)

De son nom savant Alcea rosea, la rose trémière a pour cousine la guimauve officinale (Althea rosea) dont les racines larges et épaisses ont longtemps fourni la substance gélatineuse à l'origine des Marshmallows ou des Loukoums... c'est kif-kif !
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La grande famille comprend aussi l'Hibiscus, le Lavatère et l'Althéa de couleur bleu-mauve, photo ci-dessous :
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L'énorme pistil en forme de trompette est commun à toute l'espèce, excepté chez la mauve de nos bords de chemins, photo ci-dessous, où il est plus rikiki :

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Mais revenons à notre rose trémière qui cache bien son jeu !

En effet, on l'a vu, de sa racine on faisait des confiseries, mais de sa très longue tige constituée de fibres souples et solides, on fabriquait des toiles rigides et les résidus produisaient un excellent papier que les aquarellistes d'aujourd'hui seraient heureux de posséder.

Mais ce n'est pas tout !
Ses feuilles, compotées avec ail et oignons, donnent une "pâte à tartiner" végétale, savoureuse sur des tranches de pain grillé.
Ses pétales décorent les salades avec bonheur (toute la plante et toute l'espèce est comestible) et leur petit parfum qui hésite entre l'iris et la rose résiste très bien à la haute température, donc ils se transforment facilement en sublime confiture :
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ET C'EST PAS FINI !!

La fleur de la rose trémière est médicinale. Toute la plante est mucilagineuse et émolliente :
Sa "gélatine" naturelle est anti-inflammatoire, détend les tissus irrités et cicatrise les lésions, ce qui en fait LA plante antitussive par excellence. Elle agit comme un gel apaisant que l'on étalerait dans la gorge, exactement pareil.

Toux, voix cassée, maux de gorge, bronchite : On se fait un bon volume de tisane car, pour qu'elle soit efficace, il faudra en boire (à petites gorgées lentes) 3 tasses par jour. Pas plus, au-delà, la boisson serait laxative (toujours le pouvoir enrobant)...

Je reviens quand même sur les "langues mortes", juste pour dire que le mot ALTHÉA vient du grec "ALTHAINÔ" qui signifie je guéris.
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Dès que l'opportunité s'en présente (vacances, promenade...) on rafle un petit panier de fleurs qui seront étalées en vue du séchage, toujours à l'ombre.
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Les fleurs de couleur violine vireront au bleu en séchant, seules les blanches le resteront.

Et puisque on cause couleurs, sachez que le pouvoir pigmentaire de la fleur en a fait longtemps une bonne teinture pour tissus et... pour sirops !
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La tisane -elle aussi- aura la couleur de la fleur choisie, de presque incolore à rose pâle en passant par un rose-violet...

LA TISANE :

Dans 3/4 de litre d'eau (on aura ainsi nos 3 tasses pour la journée) portée à ébullition, on plongera 30 grammes de fleurs séchées (ou de ses cousines exemptes de pesticides, bien sûr !).
Feu coupé, casserole couverte, on laissera infuser 10 minutes.
Après avoir filtré, il sera utile de sucrer avec du miel, bienfaisant pour la gorge.

La prévoyance voudrait que l'on possède une petite réserve de ces fleurs... au cas où, car l'efficacité de la tisane est indéniable.
Parfois, on ne peut pas soigner son mal de gorge parce qu'on attend un bébé ou que l'on prend déjà des médicaments lourds ; la tisane de rose trémière tombe à pic dans ces cas-là.

   Allez, on bloque ça dans un coin de sa tête et puis une fois les fleurs trouvées et séchées, on n'oubliera pas de noter sur le bocal à quoi elles servent !

05/06/2015

Boisson fraîche, belle et digestive

   Avoir dans ses relations de cœur une amie anglaise photographe et amoureuse des plantes... c'est une bénédiction !

Hier, elle me téléphone (avec la courtoisie de parler en français...) pour me donner une recette de boisson fraîche à base de thé. Par courriel, je recevais la photo illustrative que voici :
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Il faut en préparer un grand volume, surtout si on doit accueillir quelques amis par une chaude après-midi estivale.

Nous partons donc sur une carafe qui contient 1,5 litre. Perso, j'ai aussitôt préparé la boisson mais simplement en 1/2 litre pour tester. Je n'ai pas sucré, mais chacun fera comme bon lui semblera !

Elle se fait en deux moitiés, ce n'est pas au centilitre près, hein, mais mon amie conseille d'utiliser une bouteille de vin vide (et propre bien sûr) afin d'avoir 2 fois 75 cl sans se casser la nénette.

1) - Avec les premiers 75cl d'eau mesurés, on prépare un thé léger, là encore suivant son goût : Thé vert, rooibos, earl grey... Une fois infusé, ce thé est filtré et attend gentiment la suite.

2) - Avec les autres 75cl d'eau, on prépare une sorte de citronnade :
On presse un petit citron (jaune ou vert), son jus est versé dans l'eau. On ajoute quelques gouttes de sirop de menthe.
Je précise que ma copine achète du sirop de menthe sans colorant, donc sa boisson n'a pas pris de teinte verte.
L'ensemble est bien remué.

3) - Enfin, on mélange les deux moitiés dans une grande carafe que l'on range au frigo.

4) - Service : Sur force glaçons mais surtout, on plante une branchette d'estragon (ou de verveine, ou romarin ou menthe) dans chaque verre. L'aromatique apporte son parfum et... sert d'agitateur !

C'EST BEAU, C'EST BON, C'EST FRAIS EN DIABLE... QUE DIABLE !