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03/06/2015

Chat-pelé, chat-rogné...

   Bah.... encore rien à voir avec les tisanes, désolée, mais cette nouvelle affaire me prend du temps.

Depuis 2 mois, un chat noir assez esquinté rodait dans le parc de la résidence en poussant des miaulements lugubres et plaintifs.
Les jours de pluie, il trouvait surement abri sous quelques terrasses mais j'avais pitié de lui en le voyant trempé et blessé par de multiples bagarres.
Je n'en voulais pas chez moi, ma Fifi me suffisait en sa qualité d'animal de compagnie gâtée comme une princesse...

Et puis la perte de ma chienne a été trop cruelle, je ne voulais plus d'autres animaux.
omaley abime.jpg
Un beau jour, le chat errant tout perforé se risque sur ma terrasse. Je sais que j'ai un réflexe idiot, mais je DOIS donner à manger !
Il a avalé le volume d'une gamelle pour gros chien, il crevait de faim.
Une histoire très banale en somme : On prend un chat pour amuser les gosses et puis lorsque le "jouet" griffe ou coûte trop cher, on le fiche à la rue.

Donc, je donne à manger à ce chat pelé sur la terrasse. Réaction : Il vient se frotter à mes guiboles et dépose au sol autant de gouttes d'urines concentrées qu'il fait de pas !! Content ? Marquage de ce qu'il considère désormais comme son logis ? Ola, camarade greffier, calmos !
Le bestiau n'est pas castré (encore des maîtres responsables), vous imaginez la puanteur ? Une horreur, c'est insupportable. Je chasse le chat qui comprend très vite : Elle me donnera à manger si je reste loin !
omaley.jpg
Après un nettoyage consciencieux du carrelage, je déposais un plat de croquettes et une jatte d'eau hors la clôture.

Une nuit, j'ai entendu des chats se battre. Au matin, le chat noir se ramena avec une plaie vive dans le cou.
C'est comme pour nourrir, je DOIS soigner ! Il se laissa faire, je suis parvenue à désinfecter la blessure et ce geste nous a rapproché. J'ai risqué une caresse entre les oreilles (seul endroit encore intact), il en a fermé les yeux de contentement, un peu comme si jamais personne ne lui avait fait de câlin ou alors ça remontait à si longtemps...

Dès que je pourrai financièrement, je le conduirai chez le vétérinaire pour le faire soigner (il a besoin d'antibiotique), le faire castrer (il ne se battra plus, il ne sera plus à l'origine de portées sauvages, son urine aura une odeur acceptable) et puis j'achèterai de l'anti-puces (y a besoin !).

Enfin, je réalise qu'en le caressant, en le soignant et en le nourrissant, il n'a plus jamais fait pipi sur la terrasse... Faut parfois faire un peu de psychologie féline ;-)
Malgré un meilleur état, un ventre rondelet et la fin des miaulements désespérés, je ne veux pas de lui à l'intérieur. Il entrera quand il sera sain, pas avant.
malo caisse.jpg
En attendant, je DEVAIS lui faire un abri (vous voyez la queue qui en sort, MDR ?).

Sur un angle de la terrasse, j'ai construit une cabane légèrement surélevée, un genre de niche pour chat avec un auvent et un bon coussin à l'intérieur. Le chat-rogné est à l'abri s'il pleut, j'ai la conscience tranquille...
fifi chez omaley.jpg
Bien entendu, Mademoiselle Fifi ne voit pas ça d'un très bon œil ! Jalouse, exclusive, méprisante, le chat noir reçoit des baffes s'il vient la renifler... Et dès que la niche a été finie, devinez QUI l'a étrennée, histoire de bien marquer que ici, c'est SON territoire ?!

Les semaines défilent, la chaleur arrive et le chat errant est toujours là... dehors.
J'allais demander conseil auprès de Jean-Marie, responsable de l'Arche des Animaux, petit refuge local.

- Jean-Marie, a-t-on le droit de castrer un animal qui appartient forcément à quelqu'un ?
- Bien sûr que oui ! L'identification est obligatoire, un animal sans tatouage ni puce électronique est à personne. Mais pourquoi me demandez-vous ça ?
Et je raconte l'histoire du chat noir.
- Je viens le chercher dans une heure. Ce soir il sera stérilisé, identifié et soigné.
- Waou ! Si vite....
- Oui, le maire ne veut pas d'animaux errants malheureux et propagateurs de maladies, nous percevons des subventions, utilisons-les.

malo castré.jpg
Un minet tout neuf, "civilisé" est revenu le lendemain, castré, puce électronique injectée en sous-clavière, déparasité, plaies soignées, oreilles propres, et cela ne m'a rien coûté !

Cette intervention bénie a fait du chat noir un animal métamorphosé, très câlin, capable de se mettre en retrait par rapport à Fifi-la-Murène, il est d'une gentillesse inouïe.
malo ok.jpg
Et voilà, j'ai un second animal parce que la plus bête des deux... c'est moi !
Ensuite, il faut l'éduquer et lui donner un nom, il en a déjà un sans doute mais on repart à zéro.
Il s'appellera MALO (parce que c'est un chat-malo, tout le monde avait pigé ;-) j'avais aussi pensé le baptiser ZALEM (pour le matou-zalem).... décidément mes ami(e)s... fait pas bon vieillir !

04:33 Publié dans animaux | Lien permanent | Commentaires (14)

01/06/2015

Pêches pochées à la mélisse

   Grrr.... Parfois je me demande si les magasins de discount alimentaire ne sont pas des magasins de matériaux !
On y achète des courgettes aussi élastiques que du caoutchouc, des patates pire que du plâtre, des poires dures comme du béton et -dans le cas du jour- des pêches aussi indigestes que de la pierre ;-)

La barquette de 2 kg était tentante (origine-prix), les 4 pêches du dessus étaient presque mûres... les autres ont bien failli alimenter ma poubelle...
laides dures.jpg
Dures, laides et plus petites que celles de surface.... Heureusement que la débrouille remplace vite la rogne.

La suite est valable pour tous les fruits (excepté les pommes qui se sauvent mieux en compote) et permet un excellent dessert qui durera autant que les fruits crus car oui, ils vont passer à la casserole !
mélisse.JPG
Redoutant que les pêches n'aient aucune saveur, je spoliais ma mélisse d'une bonne poignée de feuilles. J'aurai pu tout autant utiliser le parfum de la verveine ou du tilleul.

Pour bien pocher des fruits et pouvoir les peler facilement, voyons la technique qui servira aux plus jeunes passant par là ;-)
IMG_1860.jpg
-- On entaille en croix la partie arrondie du fruit (côté opposé à la queue).

Ensuite, on prépare une marmite pouvant contenir tous les fruits, on y verse environ 100 grammes de sucre pour compenser le manque de maturité, sucre qui fondra dans assez d'eau pour couvrir les fruits.
meliss chaud.jpg
-- Eau et sucre sont portés à ébullition avec les feuilles aromatiques choisies pendant 5 minutes, puis on ajoute les fruits à notre "tisane".

A cette étape, ma cuisine microscopique étant envahie de buée pire qu'un fog londonien, la photo est impossible !!

-- Mais j'ai laissé bouillir fruits, sucre et mélisse pendant 10 minutes. Temps qui m'a permis de préparer un bac d'eau glaçonnée parce que le froid stoppe la cuisson et que... je déteste me cramer les doigts !
IMG_1866.jpg

PLOUF ! Les fruits ont été retirés de la marmite à l'écumoire pour plonger dans un bain glacé mais on laisse réduire le sirop avec la mélisse sur bon feu.
IMG_1869.jpg
Ah.... là, facile de peler les fruits qui ont bien changé de "figure" !
IMG_1874.jpg
IMPECCABLE !
peches melis.JPG
Les feuilles de mélisse cuites n'étant pas très jolies, on en remet quelques fraîches dans le plat de service où le sirop filtré et refroidi baigne les pêches.

2 kg de fruits, surtout pas très gros, ça fait du monde ! Voici donc une autre façon de les servir :
url.jpg
-- En fond de verrines : Du yaourt égoutté (ou du fromage blanc) non sucré.

-- Par-dessus : La pulpe de 2 pêches mixées qui étaient un peu flagada.
-- Pour la surface : 2 ou 3 quartiers de fruit couronnés par 2 feuilles d'aromatique ciselées.

OUF ! On a sauvé l'achat foireux !! Et le parfum suave de la mélisse se marie super bien à celui des pêches.