Confiture de vieux garçon

   Voilà encore une appellation qui prête à sourire !

Pour les plus jeunes et pour nos ami(e)s étrangers, un "vieux garçon" est un homme (pas forcément âgé) qui ne s'est jamais marié. Sous-entendu : Ne sait pas faire grand chose dans la maison et apprécie les méthodes ultra simples....

Désolée pour la qualité de l'image qui date de quelques décennies mais elle est explicite.

La confiture de vieux garçon n'a rien d'une confiture ! Il s'agit d'une infusion alcoolique... qui se fait toute seule au fil des saisons pour parvenir à Noël et se laisser déguster à la petite cuillère :

Voici la méthode, à la portée de tout un chacun :

Plus le flacon est beau et mieux c'est, car on ne déplacera et on ne remuera JAMAIS son contenu.
Sur les vide-greniers, on trouve de superbes bocaux à large ouverture (contenance minimum 2 litres) imitant ceux des anciennes pharmacies, ceux-là sont parfaits.

On commence en mai (voir le schéma ci-dessus de bas en haut).
Le choix se portera sur une bonne poignée de fraises mûres mais fermes. Pour chaque couche, on fera à l'identique :

Les fraises sont installée puis généreusement saupoudrées de sucre. On attend qu'il soit fondu (invisible) pour recouvrir le tout d'alcool blanc neutre comme la Vodka ou le Gin. Il ne faut pas "noyer" les fruits afin de les empêcher de flotter, ils doivent simplement BAIGNER, ceci est très important.

En juin, on découpera des abricots dénoyautés pour former la couche suivante + sucre + alcool, toujours pour imbiber les fruits sans plus.

En juillet, ce sera le tour des morceaux de pêches et des cerises entières équeutées et ainsi de suite jusqu'aux raisins de l'automne...

Bocal en cours.

Il ne faut pas s'étonner qu'au final les fruits aient pris une teinte uniforme ou presque : Ils échangent leurs pigments... mais chacun garde sa saveur.

Autre formule :

Cette photo appartient à une amie qui vit à Bristol en Angleterre. Elle fait la même recette avec des fruits secs (abricots, figues, pruneaux, raisins...) uniquement pour qu'à la veille de Noël, son pudding reçoive des fruits secs fabuleux mais dans son cas, c'est du Rhum qui baigne le tout.

C'est facile tout ça, n'est-il pas ??
Un grand bocal, quelques fruits, un peu de sucre, un peu de gnôle et... beaucoup de patience ! Le plus difficile dans notre affaire de "vieux garçon" fort séduisant est de se retenir de l'entamer !

Le RinQuinQuin

   Ce nom rigolo et typiquement provençal signifie "Apéritif aux feuilles de pêcher" ! Et... c'est encore une infusion...

Lorsque je vois le prix d'une bouteille avoisiner les 20 euros, je préfère agir que payer !
Sur le site de cuisine éco, nous avions posté ce vin de feuilles et comme c'est la bonne saison, je réitère ici (et dans ma cuisine !) et encore une fois, je vais regretter de n'en avoir pas fait plus...

Si j'adore cet apéro, c'est parce que excepté l'Amaretto, aucune boisson n'a le goût de l'amande amère, le Rinquinquin OUI ! Chimie ou sorcellerie ? On s'en fiche, seul le résultat compte !

Dès que les pêches sont en formation ou même mûres, la sève de l'arbre est au top de sa concentration, c'est elle qui diffuse ce curieux parfum d'amande amère (ou de frangipane) jusque dans les feuilles.
D'ailleurs, pour en être convaincu il suffit de froisser une feuille de pêcher sous son nez : C'est si évident !

Pour réaliser le Rinquinquin, il y a plusieurs "écoles" : Infusion des feuilles dans le vin rosé, rouge ou blanc, avec ou sans alcool ajouté...
Sauf si on peut se payer un vin rosé haut de gamme, je trouve qu'il tue les arômes, c'est pire pour le rouge, on s'en tiendra au vin blanc neutre qui respecte nos braves feuilles.
Chez LIDL, on trouve un vin blanc espagnol qui s'appelle CONDÉ à 1,29 euro la quille et il est parfait.

L'AJOUT D'ALCOOL BLANC :
Si l'on souhaite conserver notre préparation (qui sera alors fort bien bouchée), on lui ajoutera un petit verre de Vodka par litre de vin. Chez moi, à peine fini, le Rinquinquin est englouti, donc je ne mets pas de Vodka, chacun fera à sa guise.
LE BON PLAN : Testez la boisson. Si elle affole vos papilles, vous avez toute la saison des pêches pour recommencer et si vous en faites un plus grand volume à but de garde, oui, il faudra ajouter de l'alcool.

LES INGRÉDIENTS ET LA RECETTE POUR UNE BOUTEILLE :

- Environ 80 jeunes feuilles de pêcher mais plus il y en a, mieux c'est ! (Vous les trouvez tout au bout des branches, les jeunes sont plus claires que les autres)

- 1 bouteille de vin blanc sec

- 1 cuiller à soupe de sucre

ATTENTION : La cueillette des feuilles ne peut avoir lieu QUE sur un arbre non vaporisé aux insecticides, hein, ne faite pas d'un petit bonheur un bouillon de onze heures !
Si les feuilles sont poussiéreuses, rincez-les mais il faudra impérativement les sécher avec du papier absorbant car eau et vin ne font pas bon ménage ! Si la patience vous manque, utilisez votre essoreuse à salade : Faites tourner une fois, jetez l'eau résiduelle, recommencez au moins 2 fois.

> Dans un grand bocal, enfourner toutes les feuilles en prenant soin de les froisser dans la main pour faire jaillir les arômes, saupoudrer de sucre et ajouter le vin blanc.
> Fermer le bocal, laisser infuser 3 jours si possible au soleil sinon dans un endroit assez chaud. Agiter le contenu à l'aide d'une baguette aussi souvent que possible.

> Prendre un entonnoir, le tapisser d'une gaze mise en double, filtrer le Rinquinquin, mettre en bouteille et ranger au frigo.
Servir sur glace et sachez bien que cet apéritif est très apprécié par ces messieurs, surtout si on ne force pas sur le sucre. Normalement il en faut 80 grammes par litre de vin, j'ai réduit à 1 càs mais là encore, chacun "assaisonnera" et rectifiera à son goût !

Menthe sans sucre

   Plus ça va et moins j'aime le sucre !

Le sucre de betterave étant très bon marché et lourd, il fait partie des ingrédients majoritaires de notre alimentation... qu'on le veuille ou non.
Il est présent PARTOUT et surtout là où on ne l'attend pas : Moutarde, sauces salées diverses, conserves de légumes et pire, il tient sa place dans certaines eaux en bouteille...

Et gaffe à la mention "Sans sucre ajouté" qui ne veut pas dire sans sucre, c'est du marketing, ça signifie qu'en plus de la dose habituelle, la quantité de sucre (ou de faux sucre aussi calorique) n'a pas été overdosé !

J'en ai un peu ras le bol et je déteste boire sucré, surtout quand il fait chaud.

Hier, j'ai été prise d'une furieuse envie de sirop de menthe. Quelle que soit la marque (y compris l'Antésite), le sucre est là.
Restait la solution de diluer du Get 27.... Oui mais alors alcool = sucre, pfff.... on n'en sort pas !

Comme ma potée de menthe se porte très bien et que plus on la taille, plus elle produit, j'en ai ratiboisé une poignée.

Autant par colère que pour faire jaillir les huiles essentielles, j'ai broyé les feuilles de menthe sans pitié et faut vraiment les écrabouiller !

Toujours la même méthode : Eau + menthe + agitation au bâtonnet et hop au frigo. Seulement 1 heure plus tard, le liquide était parfumé mais vraiment super parfumé !

Hélas, je ne pourrai pas plumer ma menthe chaque jour... ou alors il faudrait en acheter 4 ou 5 pots  pour établir un roulement, ce qui n'est pas impossible et puis c'est un végétal très décoratif.

QUESTION À TOUTE PERSONNE QUI PASSE PAR ICI :

Avez-vous une autre façon de boire de la menthe SANS SUCRE (ni faux sucre) ?

J'ai bien songé à la goutte d'huile essentielle mais faut éviter d'en ingérer plus de 3 par jour et je bois beaucoup... Il existe aussi des "cristaux d'arômes", ils sont chers, encore une fois sucrés (en fait c'est du sirop solide). Et pourtant, histoire de changer du citron, quel bonheur la menthe à l'eau !

Merci d'apporter vos idées et astuces si vous avez ça "en magasin", nous boirons vos paroles !!