15/03/2015
Une tite tasse de lavande ?
De son nom botanique LAVANDULA, on retiendra qu'il vient du verbe latin LAVARE qui signifie LAVER au sens de purifier. Presque tout est dit !
Voilà encore une fleur qui m'immobilise dès que j'en vois un plein champ ; contemplation de rigueur !
Je peux rester plantée là comme un santon pendant des heures...
Tout est beau, tout est bon : le parfum, le bzz-bzz des butineuses hystériques, la couleur, la forme arrondie... un spectacle curieusement apaisant, comme si les vertus lénifiantes de la lavande créaient une aura diffuse à moins que ce ne soit l'effet de ses vagues bleues...
LES BIENFAITS DE LA LAVANDE EN INFUSION :
- Anxiolytique
- Bactéricide
- Soigne les affections respiratoires
- Aide à la digestion
- Anti-rhumatismale
- Diurétique (de ce fait, l'infusion de lavande entre dans les régimes amaigrissants)
CONTRINDICATIONS : Ne pas ingérer de lavande lors de la prise de médicaments anticoagulants. Contrindiquée aussi aux femmes enceintes ou allaitantes.
Lavande séchée.
Employée seule en tisane, on pourra regretter son amertume. C'est pourquoi je vous propose mes petits mélanges qui la rendent toute douce !
THÉ VERT + LAVANDE + PÉTALES DE ROSES :
En parts égales, le mélange est harmonieux, très agréable à boire. Il existe tout prêt chez les bons marchands de thé. Son prix est exorbitant alors qu'il est si facile à réaliser à la maison.
Cette tisane succulente associe des antioxydants, des bactéricides ainsi que des calmants.
LAVANDE + CAMOMILLE + MENTHE + THÉ VERT :
Le mélange idéal avant d'aller au lit : Digeste, apaisant, détoxifiant et là encore, pourquoi payer une fortune alors qu'on peut le faire soi-même ? Le prix au kilo de ce mélange avoisine les 80 € !!
Sachant que la violette odorante se vend entre 100 et 120 € le kg.... certaines personnes possèdent des filons d'or dans leurs jardins...
DANS TOUS LES CAS, quelles que soient les associations, il sera sage de légèrement sucrer le breuvage avec du miel.
LA BONNE DOSE POUR UNE TASSE :
- Lavande seule : 1 cuillère à café rase dans une petite casserole d'eau bouillante. On coupe le feu pour laisser infuser sous couvercle pendant 10 minutes.
- Lavande en mélange : 2 càc rases, même procédé que ci-dessus.
Et le tout embaume la maison, c'est du bonheur à boire et à sentir !
Un mot sur la puissance de son parfum :
Des essais culinaires, j'en ai fait beaucoup : Glace à la lavande, sablés, chocolat, limonade... Aucun n'ont été vraiment concluants, exceptés les petits sablés à condition de limiter à 3 grains de lavande par biscuit sinon le goût est trop fort, il emporte la bouche !
Autre exception (mais encore une fois en ayant la main légère) : Le sucre à la lavande bien agréable en saupoudrage délicat sur une glace chocolat ou citron.
Mais lorsque j'ai bu ma première tisane de lavande, j'ai été totalement séduite au point d'en être devenue accro, surtout en mélange avec la rose !
05:03 Publié dans Fleurs, Je cueille, Lavande, Recettes de Tisanes, Thé | Tags : lavande | Lien permanent | Commentaires (7)
13/03/2015
Matez ma mélisse...
Voilà enfin une méditerranéenne qui a bon caractère !
Nous avons déjà évoqué la mélisse dans la note sur les "eaux vitaminées", aujourd'hui je vous recommande de la faire pousser ou d'en acheter un pot.
Si vous aimez la Chartreuse, la Bénédictine ou l'Eau de mélisse des Carmes... vous adorerez la mélisse qui entre majoritairement dans leurs compositions.
BÉNÉFICES :
Au dix-septième siècle, on ne parlait pas de dépression nerveuse mais de mélancolie et de langueur...
Pour soigner ces symptômes, on avait recours aux préparations à base de mélisse.
De nos jours, elle est inscrite au tableau des plantes médicinales conseillées aux dépressifs.
Du vert pour voir la vie en rose ? Il est facile et sans aucun danger d'essayer mais la plante donnera son maximum si on utilise ses feuilles fraîches ; séchées, elles perdent une bonne partie de leur potentiel.
Outre son effet calmant (mais non soporifique), la mélisse combat les maux de tête, les migraines et n'a pas son pareil contre les indigestions.
Trop de personnes la confondent avec la citronnelle. Rien à voir (excepté le parfum) puisque la citronnelle est une plante haute aux tiges fines jaunâtres et élancées.
La mélisse forme au contraire une boule bien ronde vert vif.
Mais cette confusion lui accorde le surnom "d'herbe au citron".
De solide constitution, la mélisse s'adapte à tous les climats dès lors qu'elle peut respirer (elle n'est bien qu'à l'extérieur) et qu'elle reçoit un bon ensoleillement.
Au jardin attention, elle a tendance à se propager comme la menthe sa cousine. Donc, soit on lui réserve un coin où elle peut gambader, soit elle reste en pot, toujours au soleil et à l'abri du vent.
ASTUCE : Un terreau de plantation assez riche lui convient, surtout si on prend soin de répandre du sable en surface.
Sur un balcon, même emplacement : Soleil (au moins 4 heures par jour) et à l'abri du vent.
SEMIS : Les petites graines noires sont paresseuses ! Compter bien 3 semaines avant de les voir lever et la potée de bébés a besoin de chaleur (minimum 21°).
ENTRETIEN : Arroser régulièrement (surtout en pot) et comme une fois démarrée on ne l'arrête plus, taillez-la souvent. Ce sera un pur plaisir pour vos narines et vos mains, son parfum citronné est unique ! Avec les tiges coupées, faites des tisanes et parsemez-en quelques feuilles dans les salades vertes : Surprise et fraîcheur garanties !
TISANE :
Chauffer 1 litre d'eau jusqu'à ébullition. Y plonger une poignée de feuilles (au moins 70 grammes), bien les immerger, couper le feu, couvrir et laisser infuser 10 minutes.
Filtrer ensuite pour boire à l'envi mais réchauffer le liquide avant de le boire, il n'en sera que plus efficace. 3 tasses par jour, c'est bien.
Hors soins avec des feuilles fraîches, les feuilles séchées restent un petit bonheur (uniquement gustatif) dans une tasse de thé ou pour le plaisir d'une boisson chaude citronnée.
Si vous aimez composer des pots-pourris, pensez à la mélisse !
Une rondelle de citron sera un accompagnement idéal de la tisane et si vous ressentez un coup de mou, froissez une feuille de mélisse, son intense parfum vous enlèvera un beau sourire !
CONSEIL SÉCHAGE :
Valable pour toutes les aromatiques à fortes tiges : Une fois sectionnées, elles seront liées puis placées la tête en bas dans un sac en kraft que l'on resserre au col. Le sac sera suspendu dans un lieu aéré et hors lumière vive.
Garder la tête en bas permet aux substances actives de quitter la tige pour venir sommeiller dans les feuilles... mais si, mais si !
03:01 Publié dans Je fais pousser, Mélisse, Recettes de Tisanes | Lien permanent | Commentaires (6)
11/03/2015
Oeufs de Pâques
S'amuser oui, gaspiller, NON !
Nous allons voir comment décorer des œufs durs sans utiliser de colorants chimiques (sauf 2 exceptions en fin de note) afin qu'ils restent consommables. Mais avant de les écaler dans une salade niçoise, nous aurons matière à façonner un joli centre de table, dans une coupe en verre, une boîte à œufs en carton coloré ou dans un panier sympathique...
PRÉAMBULE : Si vous êtes vraiment motivé(e), ne lisez pas cette note en diagonale ;-) chaque détail a son importance... prenez votre temps pour bien tout noter !
LE CHOIX DES ŒUFS :
Contrairement à la gouache ou à la peinture acrylique, les teintures naturelles sont transparentes.
Afin d'obtenir un beau résultat, il faudra se décarcasser pour trouver des œufs blancs.
Nos poules françaises pondent des œufs bruns ! Les races anglo-saxonnes (qui pondent des œufs blancs) arrivent dans nos élevages et j'ai eu l'agréable surprise de trouver des œufs blancs français chez Auchan, vente en vrac, 1,6 € les 6.
J'ignore si cette vente sera permanente. En tous cas, les couleurs -évidemment- restent lumineuses sur une base blanche mais sont nettement assombries sur une base brune.
Ci-dessus : L'effet des teintures naturelles sur œufs bruns ; c'est beau aussi, mais vous verrez la différence flagrante sur œufs blancs au cours du "reportage".
Si vous ne trouvez pas d’œufs blancs, je vous proposerai la solution du POCHOIR, on jouera sur des teintes fortes et le résultat sera tout aussi superbe...
COMMENT ÉVITER L’ÉCLATEMENT DES COQUILLES ?
Il y aura un peu de casse, il sera sage de prévoir du rab ! Certaines coquilles sont plus minces que d'autres donc plus fragiles. Ensuite si vous faites travailler les enfants... les risques seront amplifiés !
1) Sortir les œufs du frigo au moins la veille afin d'éviter un choc thermique.
2) Prévoir du vinaigre blanc et du sel.
Pourquoi ? Le sel resserre les pores des coquilles, le vinaigre d'alcool intervient si une fêlure apparaît, il la "soudera". De plus, le sel fixe les couleurs.
3) Lors de l'immersion des œufs dans la casserole, il faut utiliser une écumoire et avoir un geste délicat pour opérer un plongeon en douceur, ne jamais lâcher les œufs brutalement, éviter qu'ils ne frappent le fond du récipient.
4) Afin d'éviter les entrechoquements, on veillera à stabiliser le frémissement de l'eau SANS ÉBULLITION VIOLENTE. Il suffira de rallonger le temps de cuisson de 5 minutes (20' au lieu de 15) et les œufs seront durs quand même !
LA PANOPLIE DES PIGMENTS NATURELS ÉCOLO-ÉCONOMIQUES :
- Le curcuma donnera tous les tons de jaune à orangé
- Les lamelles, la peau ou le jus de betterave donneront la gamme des roses jusqu'au violine
- Les pelures d'oignons paille donneront des beiges et des bruns foncés
- Les pelures d'oignons rouges donneront des teintes brun-rouge absolument magnifiques
- Les épinards, le persil et les lichens du chêne donneront la gamme des verts
- Le chou rouge donne des roses très vifs mais aussi des bleus fabuleux grâce à quelques petites astuces... issues du placard !
- Les feuilles de noyer donnent la gamme des noirs.
VARIATIONS DE TONS (sur œufs blancs):
Regardez la ligne de droite (œufs bleus) : Il y en a des clairs, des très clairs et des foncés.
La raison est toute simple : Plus un œuf stagne dans son bain, plus il sera coloré.
Donc, à l'aide d'une écumoire, on sort l’œuf de son bain, on regarde si la teinte nous plait. Soit on le garde (il faut le rincer immédiatement sous le robinet), soit on le replonge pour qu'il se colore plus intensément.
Moralité : Si l'on se lance dans cette aventure picturale, on ne quitte pas sa cuisine !
À prévoir : Quelques heures de boulot très cool, très poétique et plein de surprises...
Attention, les mains risquent d'être assez colorées... elles aussi ! Un simple "bain" dans l'eau javellisée chaude les nettoiera mais l'usage de gants semble préférable.
TEINTURE JAUNE ET OCRE SUR ŒUFS BLANCS :
LES JAUNES : Dans une casserole d'eau froide (volume variable suivant la taille de la casserole, mais les œufs devront tous être recouverts d'eau), mettre 1 càc de sel + 1 càs de vinaigre blanc, remuer pour faire dissoudre.
Ajouter ensuite 1 càs de curcuma et commencer à chauffer. Bien remuer pour faciliter la dilution du curcuma.
Afin que la teinte soit dense, amener à ébullition et la maintenir 5'. Immerger les œufs délicatement. À la reprise de l'ébullition, baisser le feu pour conserver un frémissement sans heurts pendant 20'.
Couper le feu.
C'est là que la création commence : Soit vous voulez que tous les œufs aient la même teinte, soit non.
Dans ce dernier cas, sortez un œuf de son bain dès que les 20' sont écoulées, puis un second 5' plus tard, et ainsi de suite.... pour obtenir toute une gamme de jaunes.
Plus l’œuf restera dans son bain (même refroidi), plus il sera foncé.
Dans tous les cas, finir en rinçant les œufs sous le robinet afin de stopper la teinture.
LES OCRES :
Prévoir une forte quantité de pelures d'oignons paille et si possible, ajouter la peau d'un oignon rouge, la teinte n'en sera que plus belle.
Même départ que précédemment : Une quantité d'eau suffisante pour recouvrir les œufs + 1 càc de sel + 1 càs de vinaigre blanc + un max de pelures que l'on ne cessera d'envoyer par le fond car elles veulent absolument flotter ;-).
Chauffer le tout jusqu'à ébullition, baisser le feu pour garder un frémissement, couvrez et laisser "cuire" 20'. Le liquide a déjà pris une belle couleur cuivrée.
Immerger ensuite délicatement les œufs pendant encore 20'. Couper le feu.
Idem qu'avec le curcuma : Plus les œufs resteront dans le bain (même froid), plus ils seront foncés, vous seul(e) apprécierez le bon moment pour les rincer mais malgré tout, la prise de couleur est assez lente.
Toujours rincer au final.
LES ŒUFS ROSES :
Avec cette couleur nous allons aborder une gamme très étendue qui va du rose layette au violet aubergine suivant l'éternel principe : Plus on laisse baigner, plus la teinte est foncée... après une nuit entière, le rendu est très surprenant !
AVEC DE LA BETTERAVE :
La racine, la peau et la pulpe produisent la même couleur. Plus il y aura du volume de végétal, plus la teinte sera intense.
Ici, le résultat d'un écheveau de laine blanche trempé dans un bain de betterave !
Revenons à nos œufs blancs qui deviendront roses :
Pour que la teinte soit parfaitement uniforme, on va travailler un peu différemment : Dans une casserole d'eau, nous mettons nos morceaux de betterave à chauffer doucement ; on ne couvre pas mais dès l'ébullition, on baisse le feu pour maintenir un bon frémissement.
Lorsque le bouillon est aussi foncé que la betterave elle-même (15 à 20'), on arrête, on filtre pour ne garder que le liquide.
À ce jus (mis en casserole) on ajoutera la càc de sel + la càs de vinaigre blanc + nos œufs et on remet en chauffe pendant 20' sans gros bouillonnements.
Feu coupé, on sort un premier œuf, soit on est satisfait, soit il retourne en apnée ! Attention, ça va beaucoup plus vite qu'avec les pelures d'oignons !
Un œuf qui reste dans son bain (froid) toute la nuit en ressort violet très foncé !
LES ŒUFS BLEUS (gamme du bleu clair au bleu-gris foncé) :
Magie ? Chimie végétale ? Sans doute, mais c'est bien avec un légume pourpre que nous obtiendrons du bleu, eh oui mes tisanautes chéries, c'est ainsi !
LE CHOU ROUGE entre en scène... et il n'a pas fini de vous en faire voir de toutes les couleurs !
Comme pour la betterave (voir le même procédé), on réalise un jus par chauffage.
Petite parenthèse : Lorsqu'on achète un chou rouge, il est généralement trop gros pour une seule salade ; découpez le restant en dés, placez-les dans une barquette au congélateur. Pour Pâques, vous n'aurez pas besoin d'en racheter.
Après avoir réchauffé le liquide obtenu dans une casserole, on y plongera les œufs délicatement pour les amener à frémissement pendant 20' puis couper le feu. Là aussi, la teinte prend vite, donc sortez un œuf et décidez de prolonger la baignade ou pas.
ASTUCE : Si le bleu obtenu vous semble fade, sortez les œufs restants, rallumez le feu sous la casserole de teinture et portez à ébullition pour qu'il réduise un peu et se concentre.
Ajoutez une bonne pincée de BICARBONATE ALIMENTAIRE qui va modifier le PH du liquide, touillez bien pour qu'il se dissolve, remettez les œufs... normalement, vous devriez être ravie !!
Autre petite parenthèse :
Je me suis fortement intéressée aux plantes tinctoriales il y a plusieurs années. J'avais réalisé un herbier dans un immense classeur (ceux qui contiennent les échantillons de papiers peints). Chaque page présentait une plante séchée, son descriptif et divers résultats de teintures (sur papier, sur tissu, sur laine et autres supports comme le fabuleux papier buvard ou les frisons de pin...).
Ce classeur appartient désormais à une association de découvertes botaniques. Il était vraiment trop imposant !
Aujourd'hui lorsque je "joue aux œufs", je ne peux m'empêcher de faire faire un petit plongeon à quelques bouts de tissus, je crois que toute ma vie cette transformation me semblera magique et m'apportera surprises et bonheur...
ET SI JE N'AI QUE DES ŒUFS BRUNS, JE FAIS COMMENT ?
Et bien nous allons les transformer en petits chefs-d’œuvre ! Pour cela, ne jetez pas vos vieux collants, ils vont resservir...
Mais il faudra aussi recueillir des végétaux JEUNES ET SOUPLES dont la forme est très nette :
Graminées, feuilles de persil plat et coriandre, pissenlit, trèfle, pensées, petites fleurs à 4 ou 5 pétales maxi.
ON Y VA, ON SE LANCE !
- Couper plusieurs tronçons de collant.
- Humecter la face la plus lisse de la feuille ou de la fleur choisie, elle adhèrera plus facilement à la coquille où elle sera bien plaquée, surtout si on la tamponne avec du papier absorbant. Enfermer le tout dans le morceau de collant, serrer fort, faire un nœud.
Oui, je sais, la photo montre des œufs blancs mais vous allez voir plus bas que le résultat sera impec sur œufs bruns.
Si vous vous sentez douée pour ça, osez appliquer 2 ou 3 motifs par œuf.
Donc, tous vos œufs sont préparés et attendent les différents bains de couleurs (photo ci-dessus).
Plouf dans les pelures d'oignons (voir plus haut, paragraphe "LES OCRES", préparation identique)
La couleur convient ? Sortir l’œuf (ou les œufs) du bouillon, retirer le collant puis décoller le "pochoir", rincer sous le robinet pour stopper l'action pigmentaire.
Voyez comme l'empreinte d'une petite feuille de pissenlit est fine. Au-dessus : Chiendent, persil plat, après trempette d’œufs bruns toute une nuit dans les peaux d'oignons paille et rouges.
Ici, même procédé (petits végétaux enfermés dans un bout de collant) mais bain de jus de chou rouge.
Les "ratés" ont tous la même raison : Le végétal appliqué ne l'est pas parfaitement. Si le liquide peut s'infiltrer entre feuille ou fleur et coquille, le "pochoir" sera peu net.
Donc, le choix des herbes, fleurs et feuilles s'avère crucial ; faites simple ! Persil plat, coriandre, pissenlit, c'est très bien.
Mais... il n'y a pas que les pochoirs végétaux : Tout élément graphique et souple fera l'affaire.
Exemples (sans l'usage du collant) :
On peut entortiller des élastiques autour de l’œuf, si possible en variant leurs épaisseurs.
Résultat après un bain prolongé dans les pelures d'oignons. Sympa aussi !
Ici, on a collé des œillets en papier gommé destinés à renforcer les trous des feuilles de classeur.
Autre truc que les enfants adorent faire : Moucheter les œufs teints avec une vieille brosse à dents et un peu de gouache :
Vous voyez ce que je veux dire ?
Bien entendu, on peut varier et superposer les projections (en protégeant sa table ;-) pour les harmoniser avec la teinte de base.
Au plan santé, il y a si peu de gouache que son apport sera inoffensif.
Enfin, si toutes ces tambouilles de teintures vous paraissent fastidieuses, il existe un feutre à encre très opaque et pointe extra fine de la marque POSKA (magasins de loisirs créatifs) avec lequel vous pourrez donner libre cours à votre génie, mais l'encre étant toxique, on s'abstiendra de manger les œufs :
Reste la couverture totale au pinceau, en faisant ses mélanges de gouaches mais je trouve que le travail s'éternise, on ne peut peindre un œuf entier d'un seul coup, il faut attendre que la moitié sèche pour le retourner, de nombreuses couches sont nécessaires.... c'est un brin galère et pourtant magnifique.
Dans ce cas (importante couche de peinture chimique), l’œuf sera impropre à la consommation, sa coquille étant poreuse :
À vous de faire vos choix, du plus simple au plus compliqué.
L’œuf est porteur de symboles forts, il a une forme unique et sublime qui appelle à la création.
Allez maintenant savoir si Dame Cocotte est d'accord ? Dieu seul le sait si Dieu il y a !
Je remercie vivement ma copine Cathy (une autre zinzin des œufs) qui m'a permis de salopéger sa grande cuisine et sa toile cirée, qui m'a laissé peinturlurer ses gamelles, qui m'a prêté son appareil photo ainsi que certaines images de cette note.
Kissou ma Cathy et pardon d'avoir foutu le bronx chez toi !!!! ♥
03:24 Publié dans Pâques, Travail manuel | Tags : pâques | Lien permanent | Commentaires (10)