29/09/2015
Cuite, la salade !
Nous v'là à nouveau dans la cuisine pour une modeste recette très économique basée sur la récup' et la cueillette !
- Vous avez été tenté(e) par un achat en lot de 3 salades, une seule a été mangée, il en reste 2 qui font la gueule ?
- Vous avez ramassé des salades des champs en quantité ? Il y en a plein partout en cette saison et de toutes sortes.
- Il vous reste un trognon de chou vert ou blanc ? Quelques feuilles de blettes ou d'épinards mal en point ?
Et bien on lave tout ça, on sépare les côtes dures car elles passeront en premier à la casserole...
Mais avant tout, pour celles qui ne connaîtraient pas la meilleure astuce conservation salades, la voici :
Traitez vos salades comme des fleurs (idem pour les artichauts) toujours après avoir recoupé la base :
Un verre d'eau, le cul au frais, et en plus, c'est BEAU un bouquet de scarole !
Ainsi, la salade se garde super fraîche 4 à 5 jours. Attention ! Elle "boit" beaucoup, faut remettre de l'eau dans le verre assez souvent.
Si j'ai 3 salades, je remplis une bassine d'eau pour en immerger les trognons réunis.
Mais revenons à notre excellente recette de récup' :
Le seul inconvénient est qu'il faut un grand volume de verdure défraîchie pour en faire tout un plat.
En cuisant (les fans le savent bien :-) la salade diminue énormément en volume, ce qui est normal car elle est constituée d'eau à 85%.
Commençons par faire fondre un oignon émincé dans un petit fond d'huile d'olive et d'eau, ajoutons les parties dures de nos légumes : Côtes de chou, de blettes, de céleri et de salades.
Remuer très souvent, rajouter un peu d'eau, couvrir et laisser cuire une dizaine de minutes maximum.
Ajouter les feuilles de ce que vous avez : Salades vertes flagadas, pissenlits ramollos (qui apportent une agréable amertume), choux, épinards, blettes, etc... et allez-y par poignées successives.
En remuant, le volume diminue, on rajoute alors la suite et on continue la cuisson sans oublier la volée de sel et de poivre.
Lorsque tous vos soldes de végétaux sont cuits, balancez une bonne rasade de vinaigre, c'est essentiel et super bon ! Enfin, si quelques olives jouent les rescapées du frigo ou une cuillerée de pignons (à l'italienne !), des graines (sésame, courge, tournesol...) et même des raisins secs ou des lardons, envoyez-les dans la poêle !
Pour 80 centimes de plus, on fera chic et consistant en préparant une tourte avec 2 pâtes feuilletées discount, une dessous, une dessus, on "soude" le contour puis passage au four très chaud quelques minutes :
Sinon, en version "sortie de poêle", nous avons-là un accompagnement idéal pour viande froide, manchons de poulets achetés tout grillés, tranches de jambon, filets de poisson (cro bon), etc...
C'est un coup à vider le frigo de tous ses petits restes, à ne plus jamais regretter d'avoir acheté ou ramassé trop de salades et en plus on se régale en mode paléolithique, surtout si on n'oublie pas l'incontournable trait de vinaigre en fin de cuisson !
03:31 Publié dans Je cueille, Petite Cuisine | Lien permanent | Commentaires (7)
26/09/2015
Eau de coing, avec ou sans alcool
C'est pas magnifique ça ? Une merveille de la nature... à cueillir AVEC SON NEZ car sans parfum les coings ne valent rien !
Et ne redoutez pas qu'ils soient recouverts de duvet cotonneux (qui leur donne un air cracra, retiré en magasin pour que le fruit brille sinon il ne se vend pas !), c'est une protection naturelle et non toxique indispensable à sa bonne maturité.
La grande générosité du coing consiste à pousser aussi volontiers dans le Pas-de-Calais que dans le Var... alors ouvrez l’œil sur les haies séparatives des cultures : Les cognassiers marquaient autrefois les territoires, souvent plantés aux quatre "coins" d'un champ.
Plus les coings seront sauvages et plus ils seront parfumés, évitez ceux des supermarchés, cueillis verts et jaunis à l'éthylène, donc sans le moindre intérêt.
Nous allons transformer en liquide, l'or jaune de nos fruits... Au final, les deux versions (avec et sans alcool) auront à peu près le même aspect légèrement trouble et ambré.
VALEUR THÉRAPEUTIQUE :
L'eau de coing alcoolisée ne soigne que les coups de spleen passagers (!). En revanche, l'eau de coing nature est un vrai médicament (délicieux de surcroît) contre les affections intestinales brutales comme les violentes coliques, les diarrhées, les indigestions douloureuses grâce à sa teneur en tanins, pectine et fibres.
La gelée de coing -si elle est issue de coings non traités- aura des pouvoirs assez semblables.
Pour les deux recettes qui suivent, il faudra enlever le duvet, la méthode la plus efficace demeure de les essuyer avec un chiffon rêche en insistant bien dans les replis. Mais s'il en reste un peu, ce n'est pas grave.
(Vaindiou, z'avez vu comme la peau de mes mains se ride ? Zut alors !)
RECETTE D'EAU DE COING SANS ALCOOL :
Dans une marmite, on met de l'eau citronnée (le coing s'oxyde très vite) où l'on plonge les fruits non pelés coupés en petits bouts puis on porte à ébullition. Il faut que les morceaux soient LARGEMENT couverts d'eau.
On ajoutera un peu de sucre pour chasser l'âpreté. Un éclat de cannelle y va bien ainsi qu'un clou de girofle mais ces ingrédients sont facultatifs si vos coings sont très parfumés.
Dès que les morceaux de coings sont tendres, les retirer à l'écumoire SANS LES PRESSER.
En poursuivant leur cuisson dans un autre récipient, ils finiront en gelée, compote ou pâte... bref, ils ne sont pas perdus !
Le jus obtenu (photo ci-dessus) sera plus ou moins coloré suivant l'état de maturité des fruits.
Nous avons là notre eau de coing que l'on filtrera à travers une gaze ou un filtre papier.
Refroidie, on peut la boire illico mais si jamais vous êtes partie sur un "gros chantier" (pâte de coings, gelées, confitures, compotes...), récupérez toutes les eaux de cuisson, remplissez-en des petites bouteilles à bouchon MÉTAL à vis comme celle de jus de fruits 33 cl ou des bouteilles de limonade ou de bière avec bouchons PORCELAINE à joint caoutchouc. Pas de matière plastique qui fondrait à la chaleur ! Laisser un peu de vide au col.
Exemples :
Les bouchons hermétiquement fermés, rangez vos fioles dans un cuiseur à nouilles ou une cocotte-minute haute, calez-les avec des torchons pour qu'ils ne s'entrechoquent pas, couvrez d'eau et lancez leur STÉRILISATION :
Comptez 15 minutes au départ de la forte ébullition puis laissez le tout refroidir avant de sortir les flacons.
Ainsi traités, ils se conserveront un an maximum, de quoi se régaler d'une boisson aussi parfumée que bénéfique.
Sur la photo précédente, vous avez aperçu les dés de coings rangés dans un bocal (à gauche).
Je les stérilise ainsi (30 minutes), avec juste une louche de liquide et en ménageant deux cm de vide au col, car pour Noël, j'adore les servir autour d'une volaille fermière.
Le coing est un excellent "légume" sucré-salé que nos amis marocains mettent dans leurs tajines.
RECETTE D'EAU DE COING ALCOOLISÉE :
Là, nous travaillons avec les épluchures ! Toujours la même histoire : On ne jette pas les coings pelés, ils feront de la pâte, de la compote, de la confiture, etc...
Si l'alcool pour fruits parait trop cher, on achètera de la vodka ou du gin, voire du rhum blanc, le tout discount, ça marche aussi bien !
C'est la peau du coing qui renferme le plus de parfums et pour cette raison, on utilise des fruits sauvages ou non traités. Du coing de jardin, c'est parfait !
La méthode est simpliste : L'alcool capture et emprisonne le parfum du fruit.
- Remplir un bocal à demi avec l'alcool blanc et neutre.
- Y introduire le maximum de pelures, tasser puis compléter avec l'alcool à ras bord. Fermer le bouchon.
- Ranger dans un placard pendant 6 semaines. Estimez la quantité d'alcool employée, c'est important pour la suite.
- Passées les 6 semaines, filtrer, jeter les peaux.
- Faire dissoudre du sucre dans un petit verre d'eau sur le feu. Proportion : 400g de sucre pour 1 litre d'alcool utilisé, donc 200g pour 1/2 litre. Remuer, arrêter de chauffer dès que le sucre a fondu, laisser refroidir puis mélanger alcool de coing et sirop.
Filtrer à nouveau pour gagner en limpidité, mettre en bouteille ou jolis flacons.
Plus on aura la patience de garder cette eau de coing et plus le parfum deviendra puissant...
Mon astuce pour renforcer le parfum :
Au bout de 15 jours de macération dans l'alcool, retirer les pelures pour les remplacer par des "neuves" et poursuivre l'infusion. Valable uniquement si on a encore quelques coings à portée de main.
Lorsqu'on ne sait pas quoi offrir à boire à une amie, il suffit de mettre 3 cubes de glace dans un verre, d'y verser notre liquide doré, d'ajouter un peu d'eau, remuer... et voilà du bonheur déconcertant !
Je connais quelques personnes réfractaires à l'alcool qui font une exception pour mon eau de coing à n'importe quelle heure de la journée !
05:14 Publié dans Alcools et Apéritifs, Aux petits soins, Coings, Eaux parfumées, Je cueille | Lien permanent | Commentaires (12)
22/09/2015
Rien que des herbes !
Faut dire que j'ai passé un été totalement addict aux infusions froides et vitaminées, hydratantes en diable et si faciles à faire.... au point que je regarde le rayon des boissons en bouteilles avec un total et profond mépris.
Comment peut-on dépenser autant de pognon pour avaler des arômes chimiques pataugeant dans des sucres liquéfiés ???
Et plus on prend goût aux "vitamin waters" et plus l'inspiration vous gagne... même le jour où les réserves sont épuisées !
Une branchette de fenouil sauvage, un brin de romarin, quelques feuilles de menthe et de mélisse, une tigette de thym frais, on touille vivement et on laisse mariner au frais.
La tisane version express !
Chacun peut "herber" sa boisson suivant ce qu'il a sous la main et suivant ses affinités.
TOUT Y VA BIEN !
Estragon, basilic, feuilles de céleri et même les feuilles (lavées et légèrement froissées) de votre brave géranium s'il n'a pas reçu de pesticides !
Pas de doute : L'affaire peut devenir un jeu où les amis devinent "ce qu'il y a dedans" et puis c'est rudement bon, raffiné, naturel, discret... J'adore cette "drogue" si simple et presque gratuite !
03:10 Publié dans Eaux parfumées | Lien permanent | Commentaires (9)