14/09/2017
HOYA ou le bel aventurier...
Ni ça se mange, ni ça se boit, tant pis !
Le Hoya Carnosa n'est pas une plante, c'est MA plante et ma fierté ^^
Petit historique, vous allez comprendre...
Le Hoya est une liane tropicale qui s'accroche aux troncs d'arbres et affectionne quelques rais de lumière... mais pas trop, la belle déteste le soleil.
C'est en tous cas ce qui est écrit dans les livres...
J'ai toujours rêvé de posséder un Hoya parce qu'il est magique, surprenant et que sa beauté unique le fait surnommer "Fleur de Cire" ou "Fleur de porcelaine" mais la comparaison avec la cire lui va à la perfection.
En jardinerie, il est extrêmement rare et si il est présent, son prix est rébarbatif.
Lors d'un échange de boutures, j'ai rencontré une dame qui possédait un Hoya (photo ci-dessus chez elle).
Multiplier cette plante n'est pas simple, on ne coupe pas n'importe où, la technique est très précise.
Nous avons sympathisé et quelques jours plus tard, voici ce que je ramenais dans ma véranda :
MON bébé Hoya aux feuilles vernies tachetées d'argent !!
J'ai alors cherché un spécialiste de l'espèce afin de ne pas commettre d'erreurs et grâce à un site Internet, je l'ai trouvé.
Ravie d'avoir les conseils d'un professionnel, j'ai malgré tout fait triste mine lorsqu'il m'a dit ceci :
- JAMAIS de soleil direct.
- N'espérez pas de floraison avant 6/7 ans mais comptez plutôt 10 ANS (j'en aurais pleuré).
Bon.... La bouture de Hoya a cherché sa place. Elle émettait une tige minable sans feuille et je m'obstinais à lui fournir le meilleur endroit, bardant la baie de rideaux afin que le soleil ne la brûle pas...
Nous étions en 2014. En 2015 j'en ai eu marre de le voir végéter, j'ai foutu le Hoya sur un coin de table dans ma véranda, en plein soleil, oubliant même de l'abreuver et m'occupant des orchidées et autres princesses des sous-bois qui elles me donnaient satisfaction... je l'ai carrément zappé !
C'est en plein soleil sous une chaleur étouffante que la plante a commencé à se développer, bravant ainsi tous les dictats botaniques.
Début 2017, j'aperçois ces curieuses excroissances... qui sont en fait des bourgeons de boutons floraux !!!!
Vite, je saute sur le téléphone pour appeler le pépiniériste-conseilleur.
Réaction :
- Mais madame, ce que vous me dites-là est impossible voyons ! En plein soleil par plus de 40°, une bouture de 3 ans à peine.... Non, non, je ne vous crois pas une seule seconde !
J'aime pas trop qu'on me prenne pour une truffe.
L'homme de l'art reçoit illico les photos du Hoya en boutons et je l'invite à venir constater par lui-même.
Il est venu, il a vu, j'ai vaincu ^^
Les boutons (photo ci-dessus) se développent en étoiles. Il y a 7 bouquets sur la liane. Une curiosité s'il en est...
Et ce fut long avant qu'un beau matin je découvre ceci :
Les boutons ont éclos, les fleurs de cire pleurent un nectar inodore mais aussi poisseux et comestible que le miel (vous voyez les gouttes ?).
Dans la journée, la baie de la véranda est ouverte. L'insecte qui convient à la plante pour la polleniser et faire en sorte qu'elle soit odorante est un papillon de nuit tout à fait quelconque mais merci à lui, il a bien bossé !
Quelques jours plus tard, le parfum capiteux qui s'échappe des fleurs est assez incroyable tant en intensité qu'en définition, on dira un mélange de jasmin et de gardénia. Il est presque insoutenable, étouffant, envoutant... et nocturne uniquement mais assez puissant pour embaumer tout le logement jusqu'à midi.
Dire que je jubile est un doux euphémisme... je pavoise, je me gargarise, je plastronne !!
Moi qui avais peur de casser ma pipe avant de voir fleurir le Hoya.... je n'en reviens pas, aucun spécialiste n'explique ce phénomène et je dois dire très honnêtement que je m'en fous !!!
Voilà la liane telle qu'elle est à ce jour, j'avoue que je m'interroge sur son devenir, elle aurait besoin de courir sur le mur ? Comment la rendre plus heureuse ?
On verra. En attendant, le Hoya ne cesse de produire des fleurs, se contente d'un verre d'eau par semaine (plus, le contrarie), il fait sa vie comme bon lui semble, il décide de tout, aussi... je le laisse libre de ses choix pour le moins capricieux.
Serais-je touchée par la grâce des anges botanistes ? Je n'en sais rien, mais c'est sûr, LE miracle est là !
04:17 Publié dans Fleurs, Je fais pousser | Lien permanent | Commentaires (22)
11/09/2017
L'omelette du berger
Aide-toi, feu le site t'aidera !!
Pour me faciliter la vie et reprendre le fil, voici une recette parue il y a quelques années mais que je réalise (en salivant ;) chaque fois que je trouve de la Brousse en date courte.
Et j'adoooore l'omelette "du pastré " !
Aux origines, il s'agissait d'un modeste "casse-croûte" réalisé avec les moyens du bord par le berger (= lou pastré, en provençal) lors de la transhumance.
Dans le bât de la mule se trouvait une réserve d’œufs, chacun bien enveloppé dans du papier journal protecteur et conservateur. Autour du cou de la mule pendait une outre en peau où le lait de chèvre ou de brebis prenait tout son temps pour cailler et s'égoutter...
Lors de la halte et après une très longue ascension, le berger s'arrêtait près d'un point d'eau où tous les animaux pouvaient boire. Pendant ce temps, il allait ramasser les plantes que l'altitude et le sol voulaient bien lui offrir : Menthe et cives (fins oignons sauvages), parfois quelques champignons... pas grand chose mais un bouquet de puissants parfums !
Un mot sur le mariage Menthe-Oignon qui pourrait surprendre :
Hormis dans le taboulé, on n'y pense pas souvent et c'est bien regrettable car il est divin sans oublier que les vertus digestives de la menthe font descendre la copieuse omelette comme une lettre à la poste !
Voyons un peu comment réussir cette belle omelette loin des alpages :
POUR 4 à 6 PERSONNES, IL FAUDRA :
8 œufs
250 g de Brousse de chèvre ou de brebis (Attention, pas de vache !)
1 bonne cuillère à soupe de crème fraîche (liant INDISPENSABLE !!!)
12 feuilles de menthe (peu importe la variété)
3"cébettes" ou "cives" ou simples oignons nouveaux vendus en petites bottes
Et mon truc en plus (facultatif) pour un superbe gonflant : 1 pincée de levure chimique
LA RECETTE :
Casser les œufs dans un saladier et les battre (sans excès) avec la crème.
Une fois la Brousse démoulée et égouttée, l'écraser à la fourchette afin de bien la détendre, puis l'ajouter aux œufs crémés. Mélanger soigneusement le tout en ajoutant la pincée de levure.
Laver et éplucher les jeunes oignons, les émincer avec les parties vertes et saines de leurs tiges.
Ciseler les feuilles de menthe le plus finement possible.
Ajouter oignons et menthe dans le saladier.
Beurrer et chauffer une poêle de taille moyenne, y verser le mélange et dès qu'il commence à prendre, poivrer beaucoup et saler (peu si la Brousse a été jugée assez salée, ça arrive !).
Lorsque l'omelette se détache facilement de la poêle, la retourner pour en cuire l'autre face.
On peut s'arrêter à cette étape pour une finition ultérieure et plus moussue :
Cinq minutes avant de passer à table, faites glisser l'omelette dans un plat à four genre moule à manqué et finissez sa cuisson 10 minutes à 150° (th.5) pour un moelleux incomparable et une cuisson à cœur.
Vous avez le Sud et la tradition pastorale à votre table mais aussi l'arrière goût d'une vie où l'on savait se satisfaire de peu et prendre le temps... "prendre le temps"... Hein ? Ça nous manquerait pas un peu aujourd'hui ?
07:26 Publié dans Petite Cuisine | Lien permanent | Commentaires (18)
08/09/2017
Good news !!
Vraiment pardon pour cet abandon du navire ^^
Voilà, depuis hier soir, je sais que mon zeuil est sauvé !!! Il est "cliniquement" valide.
A moi de respecter encore quelques temps de patience, de picouzes et le port des verres solaires dedans comme dehors.
Du coup, maladresse oblige (l'équilibre n'est pas évident d'un seul œil), je peux me racheter de la vaisselle et des verres ;)
Pas grave ça.... Mais pu*ain de la Bonne Mère, je vous dis pas comme j'ai flippé pendant 3 semaines....
Je n'arrivais pas à comprendre le diagnostic abscons des internes, soit "Réserve sur le devenir de l'œil gauche", était-ce pour ne pas se mouiller en l'absence des chefs ou par incompétence ? Je ne le saurais jamais...
Enfin, Zorro le grand professeur est arrivé et lui, il a donné un verdict positif, aimable et rassurant.
Merci la maladie de Lyme qui me bouffera sûrement autre chose ensuite, elle a carte blanche !!
Juste un mot sur les appli qui proposent des livres à écouter : Franchement, c'est génialissime à tel point que même quand je pourrai lire, je garderai ce système car grâce à lui, on peut reposer ses yeux, "lire" en marchant, en faisant le ménage, du vélo... etc....
Je vous embrasse toutes et notre Alexis, merci de votre gentillesse et de votre patience, on va vite reprendre le collier (d'agneau dans un navarin, évidemment ^^) !!
A très vite,
Maryse
09:05 Publié dans Billet du jour... Bonjour ! | Lien permanent | Commentaires (21)