11/07/2017
Les français changent (vus du bout de ma lorgnette)
Simples observations de 150 000 vacanciers sur 5 mois de l'année, depuis 7 ans.
La première, la plus flagrante et la plus positive : Les jeunes (18-25 ans) fument et boivent beaucoup moins.
Mon "baromètre" est la plage au petit matin :
Les cadavres de Fanta sont majoritaires à ceux de Smirnoff, quant aux cigarettes, elles régressent très nettement même si la consommation d'herbe demeure constante avec même un public de plus en plus jeune ; on va dire que le petit joint reste occasionnel et lié à la fête, alors que le tabac était quotidien.
Mon employeur estival confirme ce constat global et il a plus de recul que moi puisque sa paillote fête 20 ans d'existence ; ses clients sont devenus fans de cocktails exotiques sans alcool mais avec "mise en scène" (couleurs étagées, fruits rares, verres élégants et lumineux, accompagnements décoratifs et comestibles, etc...).
Ils sont plus dans la dégustation de produits naturels que dans l'alcoolisation brutale et ce n'est pas par économie, un cocktail de luxe coûte plus cher qu'un shoot de Vodka.
Dans son établissement, il vend des cigarettes (uniquement aux clients). En 2000, il en commandait le double !
Et puis je vois bien toutes ces bandes de potes qui n'ont plus la clope au bec, c'est une évidence, même si les filles résistent ;-)
Le constat le plus étrange concerne les comportements :
Lorsque la crise financière a fait rage, il y a eu des réactions violentes (j'en avais écrit divers billets sur le site) :
Les gens gaspillaient à outrance comme pour faire un bras d'honneur aux restrictions, comme pour défier l'adversité et lui dire "je continue d'acheter et de dépenser coûte que coûte !".
Seulement voilà, vivre à crédit se paye tôt ou tard, les retours de bâtons ne se sont pas fait attendre plus de deux ans.
Avant, la plage était constellée de repas achetés et non consommés, les douches arboraient serviettes, shampooings, produits d'hygiène divers.... j'arrivais à collecter de quoi me doucher et me shampouiner pour le reste de l'année...
Je faisais des pleins cartons de belles serviettes que je donnais aux asso caritatives.
Aujourd'hui : RIEN, si ce n'est quelques flacons vides qui ont échappé à la poubelle.
Aux douches, on laissait ses chaussures, ses vêtements, son parasol, les jouets des enfants.... C'est fini ça.
Là, j'en veux pour preuve l'équipe de nettoyeurs de plage : Ils confirment et ne sont plus que 10 au lieu de 15.
Pourtant, le nombre de touristes n'a pas baissé, il s'est plus fractionné et étalé, les mois de mai et juin ayant remporté le pompon, septembre 2016 également. Les vacanciers restent moins longtemps en juillet-août (10 jours au lieu de 15) mais reviennent à l'occasion d'un long week end, une à trois fois l'an.
Lors de ces mini vacances, les jeunes couples, les trios de copines ou de copains utilisent Blablacar à fond ainsi que Airb&b.... les transporteurs classiques ainsi que les hôteliers souffrent.
Depuis la crise, les garçons se sont mis en cuisine, c'est une évidence que chacun traduira comme il l'entend !
Là, ce sont les traiteurs qui souffrent... quand les supermarchés font le plein.
Perso, j'adore voir ces nouveaux trentenaires prendre un air à la fois grave et gourmand en se penchant sur le rayon des fruits et légumes !
Ils sont sélectifs, favorisent les produits locaux et savent exactement ce qu'ils veulent en quantité et qualité... moi je dis respect !
Alors on dit quoi ? On pense quoi ?
Que les français sont devenus "sages" par obligation ? Qu'ils sont plus réfléchis ? Qu'ils ont trouvé les vraies valeurs de leur vie ? Que la menace terroriste a mis les pendules à l'heure ?
Ni mes amis commerçants, ni les résidents à l'année, et encore moins moi-même ne sommes sociologues pour tirer des conclusions, nous nous bornons à de simples constats qui sont pourtant linéaires et unanimes.
En parallèle (puisqu'un monde parfait ne peut exister) nous notons tous une recrudescence du petit vandalisme couplé à un égoïsme galopant et aveugle :
Les estivants seraient-ils seuls au monde ? Nuisances sonores à toute heure, dégradations, actes inconscients comme jeter des mégots incandescents du quatrième étage sur les terrasses des rez-de-chaussée.
Les coussins d'en-dessous prennent feu ? Rien à foutre.
On abandonne les sacs poubelles n'importe où (sauf dans les containers) ? Y a forcément du petit personnel qui nettoiera !
= Je suis en vacances, je paye donc je fais ce que je veux. Pourquoi irais-je me préoccuper de mon voisin ?
Cette tendance au mépris de l'autre est en constante évolution.
Dans mon smartphone adoré, j'ai toutes les réponses et toutes les solutions, je n'ai donc que faire de mon prochain.
On en est là ? Notre civilisation s'est réduite à ça ?
Ces comportements hyper égocentriques seraient-ils la conséquence de la théorie de l'enfant roi sacralisée par Dolto ?
La "génération Dolto", tout le monde en parle et tout le monde la montre du doigt.
Il y a une forme de mépris de son prochain, exacerbée par le fait d'être en vacances, de pouvoir "se lâcher" en toute impunité.
Qu'en pensent les amis gendarmes ?
Recrudescence des agressions gratuites, des incivilités et du vandalisme ? Incontestablement et 365 jours par an.
Baisse des braquages d'envergure ? Aussi (= moins de cambriolages et moins de vols de voitures).
Les délinquants étant peu ou pas alcoolisés, les gendarmes parviennent à discuter avec eux, certes, mais ils se heurtent à des murs creux qui ne veulent rien entendre.
Nous sommes à la mi-juillet, il n'y a presque plus de lampadaires de rue debout et éclairants, ils ont été le jouet nocturne de quelques bandes de sauvages.
Bon nombre de containers poubelles sont chaque matin renversés au sol, ce qui fait la joie des goélands qui étalent leur contenu sur plusieurs mètres carrés, donnant à la ville des airs de cataclysme.
Elle est laide ma ville la nuit.... dans quel état sera-t-elle fin septembre ?
Les abris-bus en verre sont lapidés, les vitres des voitures en lieux de stationnement sombre sont en mille morceaux...
Y aurait-il une épidémie de rage ?
Ce matin à 4 heures (comme tous les matins) alors que je réceptionnais des marchandises, le conducteur du gigantesque tracteur-balai nettoyeur de plage s'arrête boire son petit café, on prend un moment pour discuter.
C'est lui qui lance le sujet :
-- C'est quoi cette jeunesse qui ne s'amuse plus ? Où sont passés les campeurs sauvages qui squattaient les dunes ? Pourquoi cette plage est propre avant même que je la nettoie ?
Le barman (qui en a plein les bottes de sa nuit de labeur) et moi-même piquons du nez. Que répondre ?
Oui, les choses ont changé, rien n'est plus pareil, ça fait trois ans que l'on constate la fin du gaspillage mais aussi la fin de la joie de vivre et ça c'est beaucoup plus grave. Faire un feu de camp sur la plage entre potes, griller des Marshmallows, boire une bière en écoutant de la musique.... c'est une image qui a vécu.
Même les discothèques ne font plus le plein et doivent redoubler d'efforts thématiques pour attirer le client.
Et comme je suis une bavarde invétérée, je discute avec des vacanciers qui "bougent" ; ceux qui remontent d'Espagne ont fait le même constat sur les plages du bas Languedoc et de la Costa Brava.
Ceux qui viennent d'Italie ont trouvé la Côte d'Azur "tristounette" excepté dans les lieux catalogués "branchés" mais très privés.
Le jour se lève, la plage est propre, prête à accueillir bronzette, enfants joyeux et châteaux de sable.
La mer imperturbable en a vu de toutes les couleurs mais que verra-t-elle dans 5 ans ou dans 10 ans ?
Je ne sais pas ce que vous constatez chez vous, j'ignore quelle est votre opinion sur l'évolution des comportements de nos compatriotes mais je serais curieuse de la connaître....
06:30 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (42)
09/07/2017
Pastèque et citron vert.... Mmmm.....
C'est la saison ou jamais de boire bon, naturel, vitaminé et très frais !
Tomyam m'a envoyé des recettes d'eaux parfumées, j'ai testé celle-ci avec de la pastèque locale et ce fut un petit bonheur car le mariage pastèque-lime est idéal, le jus de citron vert venant aciduler la saveur sucrée de la pastèque.
La menthe ne faisait pas partie des ingrédients, mais j'ai pas pu m'empêcher !!
LES INGRÉDIENTS POUR UN GRAND PICHET :
- 900 g de chair de pastèque
- 30 cl d'eau (au moins)
- 2 citrons verts.
La recette de base demande un ajout de sel (une pincée) et de sucre (1 càs), j'ai zappé les deux !
-- Mixer la chair de la pastèque avec l'eau (je m'y suis prise en 2 fois car cela fait beaucoup de volume).
-- Filtrer dans un pichet.
Je stoppe une minute : La recette dit : "...filtrer le liquide et jeter la pulpe". Sacrilège ! J'ai rempli un petit bac avec cette pulpe pour la congeler, elle finira en granité, non mais ho !!
-- Ajouter 2 càs de jus de citron vert (ne mégotez pas ainsi, pressez un citron vert et utilisez tout son jus !)
-- Trancher le citron vert restant pour l'ajouter en fines rondelles dans la carafe.
-- Placer au frigo, bien agiter et servir avec des glaçons.
Faut un peu touiller avant de boire, la pastèque (même filtrée) a tendance à former un petit dépôt.
Excellente ! Si vous voulez sucrer, allez-y même si ce n'est "clairement" (je déteste ce CLAIREMENT de bon sang de bonsoir de crotte !) pas indispensable.
Quant au sel, je suppose qu'il était demandé en sa qualité d'exhausteur de goût mais avec une pastèque fraîche, pas besoin !
08:02 Publié dans Eaux parfumées | Lien permanent | Commentaires (10)
06/07/2017
Je fais mon GHEE
Le danger du beurre réside dans sa sur-cuisson, les composantes qui brûlent et deviennent cancérigènes sont le lactose et la caséine auxquelles bon nombre de personnes sont (en plus) allergiques.
Faire son GHEE revient à retirer ces substances.
En Inde, le GHEE (notre beurre clarifié) fait partie de la pharmacopée populaire ; il soigne les brûlures, les problèmes de digestion et n'a pas son pareil pour préserver les lèvres des gerçures...
En France, nos chefs pâtissiers rendent leurs préparations plus légères grâce au beurre clarifié.
Plutôt que ressortir mon ancienne note sur ce sujet, j'ai cherché une vidéo où la démo est parfaite, elle montre très exactement ce que j'ai appris à faire en Inde, donc nous partageons.... même si le protagoniste parle avec un fort accent canadien, on s'en fiche, sa vidéo est impeccable !
Perso, je ne me sers pas de beurre bio mais simplement d'un beurre de qualité (surtout pas allégé), je ne garde pas mon Ghee à température ambiante mais au frigo, il devient dur et comme je ne m'en sers que pour la cuisson, ce n'est pas très grave, le voici :
Ce "travail" réclame juste un peu de patience et de calme car il ne faut vraiment pas agiter la casserole afin que le dépôt final reste bien au fond de la casserole avant d'être jeté.
Le Ghee représente un réel avantage pour notre santé, alors chacun fera à sa guise ou ne fera pas !
10:12 Publié dans Huiles, Petite Cuisine | Lien permanent | Commentaires (10)