08/12/2015
Vous connaissez la Foutinette ??
Bin moi non plus !
Disons qu'avant le voyage d'une ancienne collègue de travail.... j'ignorais l'existence de la Foutinette.
Bien installée dans le Sud, ma copine Michèle n'avait jamais éprouvé le besoin de revoir sa Normandie où elle n'avait plus aucune attache. Et puis allez savoir pourquoi elle s'est mise à y penser souvent... jusqu'à prendre un train et partir retrouver ses racines du côté du Calvados.
Au boulot, nous étions deux électrons libres galvanisés à l'énergie et Michèle pétait le feu autant que moi, deux Attila de la communication... on craignait dégun ! Et bien faut croire que l'énergie perdure : La voilà qui s'éclipse en Normandie pour "quelques jours" et... qu'elle y reste six semaines !!
Comme on connait ses saints, on les adore ! Michèle de retour dans l'Hérault me ramène une belle quille de Calva.
Mais pas que....
-- Je te ramène aussi une petite recette locale que j'avais complètement oubliée. Tu vas voir, tu vas goûter et surtout tu vas guérir de tes pires maux parce que la Foutinette ÇA SOIGNE TOUT, ça déchire sa race, ça étrangle net les virus crochus, ça bichonne les courbatures, ça rabote les trucs qui grincent, ça flingue les maladies hivernales et infectieuses, elle bousillerait la grippe aviaire dans l’œuf...... bref, toi qui es quasiment roulée en boule, la Foutinette va te planter d'équerre et perpendiculaire au sol, parole de normande !
Whhhaaaa.... Pourquoi les docteurs ne parlent pas comme elle ?
Et voilà Miss 100 000 volts partie dans la cuisine, farfouillant dans mes bocaux, pestant sur ceux qui sont mal étiquetés pour enfin extirper le bocal de tilleul.
L'eau chauffe, Michèle y jette une bonne poignée de tilleul, le laisse prendre l'ébullition 5 minutes puis elle coupe le feu, couvre la casserole et me lance : On va attendre 10 minutes, hein, faut que l'infusion soit bien sombre et forte et puis trouve-nous deux tasses où tu mets deux carrés de sucre à chacune !
-- DEUX ??? T'es maboule ?!
-- Tu verras, il les faut !
La copine filtre sommairement la tisane de tilleul, débouche la bouteille de Calvados, en verse la valeur d'un verre à liqueur dans chaque tasse (petites tasses à café ;-), y partage la tisane fumante qu'elle touille pour aider le sucre à fondre.... non sans me lancer un ordre bienveillant mais sans appel : AVALE !!!
-- Voilà, ce soir tu te coucheras moins bête : Tu sais ce qu'est la Foutinette ! Mais si tu prends froid, double ou triple la dose de Calva, faut trucider les assaillants !
Mais diablerie QUE C'EST BON ! Incroyable comme la Calvados se marie à merveille avec l'humble tilleul, lui qui évoque la quiétude d'une ambiance surannée... le voici tout ragaillardi, presque violent mais toujours aussi élégamment parfumé...
Amis normands, merci pour votre Foutinette qui a déjà quelques fans sudistes, surtout ceux qui ont toujours besoin d'un bon prétexte thérapeutique pour engloutir un alcool fort !!
05:06 Publié dans Recettes de Tisanes | Lien permanent | Commentaires (10)
05/12/2015
Pain perdu... et vite retrouvé !
C'est à nouveau Tomyam qui tient le manche de la poêle !
Il faut bien savoir que chez notre amie rien ne se perd... même les bouts de pain rassis si durs qu'ils rejettent la moindre lame de couteau ;-) Le pain explosé en grosses miettes (puisqu'on ne peut plus le trancher) ne fait pas peur à Tomyam, il sera transformé qu'il le veuille ou non !
Bonjour à toutes !
Prendre des photos quand on cuisine est une habitude que je n'ai pas trop, mais ça vient ;-)
Nous avons parlé "pain perdu" avec Maryse. Voici ma méthode, qui n'est pas traditionnelle pour les raisons citées plus haut. Je fais autrement et régulièrement pour le goûter, ça va très vite et ça croustille aussi !
Au départ : Deux assiettes à soupe. A gauche un œuf battu dans du lait, à droite, des restes de pain informes ;-)
Puis le pain est mis à tremper dans le mélange œuf-lait. On accélère le mouvement en pressant le pain avec une fourchette pour qu'il s'imbibe totalement. Le volume est adapté à une petite poêle de 20 cm de diamètre environ.
On chauffe ensuite la poêle beurrée pour y verser la mixture. Quand celle-ci est prise et cuite d'un côté, on la glisse dans une assiette plate, comme pour une omelette, photo suivante :
On remet du beurre dans la poêle, et on y va délicatement pour retourner la galette côté non cuit dans le beurre qui mousse :
Voilà, j'ai réussi à ne pas casser la galette ! On laisse cuire le deuxième coté, puis on peut s'en tenir là, servir avec du sucre et de la cannelle... Mais ce serait trop beau !
Ma fille est exigeante. Elle aime le pain perdu caramélisé. Je remets du beurre et du sucre (image ci-dessus), et glisse à nouveau la galette dans la poêle :
Il y a toujours un moment où la galette casse car toute son humidité est partie, mais ça ne change rien à son destin : Les gourmands attendent de lui faire un sort !
On en mangerait de ton pain perdu en galette caramélisée, Tomyam, ça sent bon d'ici ! MIAM !
On peut imaginer quelques raisins secs ajoutés à la préparation ou des lamelles de pomme assez fines pour qu'elles soient fondantes. Quant au sucre, le vanillé maison irait très bien dans la poêle...
Mais surtout, quand on a une maman qui prépare de tels goûters, je caresse l'espoir que l'enfant devenu adulte ne cède pas totalement à l'appel de la nourriture industrielle... Je ne peux pas faire erreur, je m'y refuse car nous avons une mémoire gustative, comme un patrimoine incrusté dans nos papilles pour toute notre vie...
ÉDIT DU 06/12 :
Pepou n'a pas résisté longtemps (tiens, comment ce fait-se ? ;-) à la tentation du pain perdu caramélisé, la photo ci-dessus en est la preuve ou plutôt... le souvenir qu'il en reste !
SECOND ÉDIT DU 06/12 :
Voici la version salée de Zazoupro :
La base est la même que celle de Tomyam, mélange lait/œufs dans lequel on fait tremper le pain, mais avec du sel, poivre, et les épices qu'on souhaite. On y ajoute ensuite ce qu'on a sous la main : lardons, chorizo, champignons, fromage (avec du parmesan, c'est juste un régal !), légumes, etc...Pour moi hier c'était une courgette râpée.
Les ingrédients en mélange...
Et une cuisson au four cette fois-ci pour un autre pain perdu bien gratiné, allégé par la courgette !
03:07 Publié dans Petite Cuisine | Lien permanent | Commentaires (16)
02/12/2015
Tarte à pâte levée
Bonjour la compagnie !
La note du jour relève plus de la méthode que de la recette.
Notre amie Tomyam s'évertue à limoger le gras de ses repas sans pour autant les priver de saveur ou de consistance ; ainsi, après divers essais, elle a réussi une pâte à tarte (en l'occurrence une quiche) qui ne soit ni brisée, ni feuilletée mais une pâte à pizza levée...
Je lui laisse vous livrer ses conclusions, texte et images à l'appui. A toi Tomyam !
Chères tisanautes,
J'ai eu récemment dans mon assiette une quiche tellement grasse que je n'ai pas réussi à la manger et cela m'a décidé à tenter une pâte levée... Un genre de pâte à pizza, quoi !
Je suis vraiment enchantée du résultat. Une fois de plus, je ne fais que reprendre les gestes des anciens...
Ici le moelleux n'est pas apporté par le gras, mais par le travail de la levure.
Bien sûr, faire lever une pâte demande un peu d'organisation. Mais j'ai remarqué que mes tartes étaient souvent meilleures le jour d'après.
Donc, pourquoi ne pas faire les préparations la veille au soir ? Et le lendemain quand on rentre, tout est prêt, quel gain de temps!
Et tant qu'à pétrir de la pâte, autant en faire pour deux fonds de tarte ! Il nous faut donc :
400 g de farine
1/4 de cube de levure (ou 1/3 de sachet de levure lyophilisée)
4 càs d'huile
Un peu de crème fraîche si on en a, ou du lait
Sel, épice ou aromate au choix (j'ai mis du piment d'Espelette car je dois absolument finir un pot acheté il y a longtemps (!), mais on peut parfumer la farine avec du thym, du cumin poudre, du curcuma, etc...)
Faire gonfler la levure dans un demi bol d'eau (ou de lait) tiède avec une pincée de sucre.
Mélanger la farine avec le sel et l'aromate choisi, faire un puits dans lequel on verse la levure puis l'huile, bien mélanger.
Tout en mélangeant, ajouter suffisamment de liquide pour obtenir une pâte souple, mais peu à peu. Ce peut être de l'eau, du lait, de la crème liquide, du beurre fondu.
Ajouter un peu de gras permettra à la pâte d'être plus moelleuse. J'ai dû mettre la valeur de 4 càs d'huile et 4 càs de crème liquide soit un maximum de 60 g de gras pour 400 g de farine, au lieu des 200 g indiqués dans une recette de la pâte brisée. Et on peut encore diminuer cette quantité...
J'ai bien travaillé ma pâte, jusqu'à ce qu'elle devienne élastique, puis je l'ai mise à lever environ une heure. Je l'ai étalée comme une pâte à tarte classique, et je l'ai garnie avec un appareil à quiche.
Pour la cuisson j'ai réglé le four à une température plus élevée que d'habitude, 200° au lieu de 180°, car j'avais peur que la pâte ne devienne dure avec une cuisson lente.
Le résultat était délicieux, la pâte était craquante, mais pas sèche. Et la quiche tellement plus digeste !
Bref, que dire d'autre si ce n'est que je vais désormais faire plus souvent des tartes selon cette méthode....
Tomyam
Merci d'avoir si bien bossé pour nous, Tomyam.
N'hésitez pas à partager vos astuces pour alléger vos pâtes ! Les tartes salées sont toujours appréciées, elles constituent un repas complet accompagnées d'une salade. De plus, elles nous permettent de "faire filer" les petits restes....
03:56 Publié dans Petite Cuisine | Lien permanent | Commentaires (15)