26/09/2015
Eau de coing, avec ou sans alcool
C'est pas magnifique ça ? Une merveille de la nature... à cueillir AVEC SON NEZ car sans parfum les coings ne valent rien !
Et ne redoutez pas qu'ils soient recouverts de duvet cotonneux (qui leur donne un air cracra, retiré en magasin pour que le fruit brille sinon il ne se vend pas !), c'est une protection naturelle et non toxique indispensable à sa bonne maturité.
La grande générosité du coing consiste à pousser aussi volontiers dans le Pas-de-Calais que dans le Var... alors ouvrez l’œil sur les haies séparatives des cultures : Les cognassiers marquaient autrefois les territoires, souvent plantés aux quatre "coins" d'un champ.
Plus les coings seront sauvages et plus ils seront parfumés, évitez ceux des supermarchés, cueillis verts et jaunis à l'éthylène, donc sans le moindre intérêt.
Nous allons transformer en liquide, l'or jaune de nos fruits... Au final, les deux versions (avec et sans alcool) auront à peu près le même aspect légèrement trouble et ambré.
VALEUR THÉRAPEUTIQUE :
L'eau de coing alcoolisée ne soigne que les coups de spleen passagers (!). En revanche, l'eau de coing nature est un vrai médicament (délicieux de surcroît) contre les affections intestinales brutales comme les violentes coliques, les diarrhées, les indigestions douloureuses grâce à sa teneur en tanins, pectine et fibres.
La gelée de coing -si elle est issue de coings non traités- aura des pouvoirs assez semblables.
Pour les deux recettes qui suivent, il faudra enlever le duvet, la méthode la plus efficace demeure de les essuyer avec un chiffon rêche en insistant bien dans les replis. Mais s'il en reste un peu, ce n'est pas grave.
(Vaindiou, z'avez vu comme la peau de mes mains se ride ? Zut alors !)
RECETTE D'EAU DE COING SANS ALCOOL :
Dans une marmite, on met de l'eau citronnée (le coing s'oxyde très vite) où l'on plonge les fruits non pelés coupés en petits bouts puis on porte à ébullition. Il faut que les morceaux soient LARGEMENT couverts d'eau.
On ajoutera un peu de sucre pour chasser l'âpreté. Un éclat de cannelle y va bien ainsi qu'un clou de girofle mais ces ingrédients sont facultatifs si vos coings sont très parfumés.
Dès que les morceaux de coings sont tendres, les retirer à l'écumoire SANS LES PRESSER.
En poursuivant leur cuisson dans un autre récipient, ils finiront en gelée, compote ou pâte... bref, ils ne sont pas perdus !
Le jus obtenu (photo ci-dessus) sera plus ou moins coloré suivant l'état de maturité des fruits.
Nous avons là notre eau de coing que l'on filtrera à travers une gaze ou un filtre papier.
Refroidie, on peut la boire illico mais si jamais vous êtes partie sur un "gros chantier" (pâte de coings, gelées, confitures, compotes...), récupérez toutes les eaux de cuisson, remplissez-en des petites bouteilles à bouchon MÉTAL à vis comme celle de jus de fruits 33 cl ou des bouteilles de limonade ou de bière avec bouchons PORCELAINE à joint caoutchouc. Pas de matière plastique qui fondrait à la chaleur ! Laisser un peu de vide au col.
Exemples :
Les bouchons hermétiquement fermés, rangez vos fioles dans un cuiseur à nouilles ou une cocotte-minute haute, calez-les avec des torchons pour qu'ils ne s'entrechoquent pas, couvrez d'eau et lancez leur STÉRILISATION :
Comptez 15 minutes au départ de la forte ébullition puis laissez le tout refroidir avant de sortir les flacons.
Ainsi traités, ils se conserveront un an maximum, de quoi se régaler d'une boisson aussi parfumée que bénéfique.
Sur la photo précédente, vous avez aperçu les dés de coings rangés dans un bocal (à gauche).
Je les stérilise ainsi (30 minutes), avec juste une louche de liquide et en ménageant deux cm de vide au col, car pour Noël, j'adore les servir autour d'une volaille fermière.
Le coing est un excellent "légume" sucré-salé que nos amis marocains mettent dans leurs tajines.
RECETTE D'EAU DE COING ALCOOLISÉE :
Là, nous travaillons avec les épluchures ! Toujours la même histoire : On ne jette pas les coings pelés, ils feront de la pâte, de la compote, de la confiture, etc...
Si l'alcool pour fruits parait trop cher, on achètera de la vodka ou du gin, voire du rhum blanc, le tout discount, ça marche aussi bien !
C'est la peau du coing qui renferme le plus de parfums et pour cette raison, on utilise des fruits sauvages ou non traités. Du coing de jardin, c'est parfait !
La méthode est simpliste : L'alcool capture et emprisonne le parfum du fruit.
- Remplir un bocal à demi avec l'alcool blanc et neutre.
- Y introduire le maximum de pelures, tasser puis compléter avec l'alcool à ras bord. Fermer le bouchon.
- Ranger dans un placard pendant 6 semaines. Estimez la quantité d'alcool employée, c'est important pour la suite.
- Passées les 6 semaines, filtrer, jeter les peaux.
- Faire dissoudre du sucre dans un petit verre d'eau sur le feu. Proportion : 400g de sucre pour 1 litre d'alcool utilisé, donc 200g pour 1/2 litre. Remuer, arrêter de chauffer dès que le sucre a fondu, laisser refroidir puis mélanger alcool de coing et sirop.
Filtrer à nouveau pour gagner en limpidité, mettre en bouteille ou jolis flacons.
Plus on aura la patience de garder cette eau de coing et plus le parfum deviendra puissant...
Mon astuce pour renforcer le parfum :
Au bout de 15 jours de macération dans l'alcool, retirer les pelures pour les remplacer par des "neuves" et poursuivre l'infusion. Valable uniquement si on a encore quelques coings à portée de main.
Lorsqu'on ne sait pas quoi offrir à boire à une amie, il suffit de mettre 3 cubes de glace dans un verre, d'y verser notre liquide doré, d'ajouter un peu d'eau, remuer... et voilà du bonheur déconcertant !
Je connais quelques personnes réfractaires à l'alcool qui font une exception pour mon eau de coing à n'importe quelle heure de la journée !
05:14 Publié dans Alcools et Apéritifs, Aux petits soins, Coings, Eaux parfumées, Je cueille | Lien permanent | Commentaires (12)
22/09/2015
Rien que des herbes !
Faut dire que j'ai passé un été totalement addict aux infusions froides et vitaminées, hydratantes en diable et si faciles à faire.... au point que je regarde le rayon des boissons en bouteilles avec un total et profond mépris.
Comment peut-on dépenser autant de pognon pour avaler des arômes chimiques pataugeant dans des sucres liquéfiés ???
Et plus on prend goût aux "vitamin waters" et plus l'inspiration vous gagne... même le jour où les réserves sont épuisées !
Une branchette de fenouil sauvage, un brin de romarin, quelques feuilles de menthe et de mélisse, une tigette de thym frais, on touille vivement et on laisse mariner au frais.
La tisane version express !
Chacun peut "herber" sa boisson suivant ce qu'il a sous la main et suivant ses affinités.
TOUT Y VA BIEN !
Estragon, basilic, feuilles de céleri et même les feuilles (lavées et légèrement froissées) de votre brave géranium s'il n'a pas reçu de pesticides !
Pas de doute : L'affaire peut devenir un jeu où les amis devinent "ce qu'il y a dedans" et puis c'est rudement bon, raffiné, naturel, discret... J'adore cette "drogue" si simple et presque gratuite !
03:10 Publié dans Eaux parfumées | Lien permanent | Commentaires (9)
17/09/2015
De grosses économies en vue
On va dire qu'à toute chose malheur est bon.
Pour sécher mes murs, j'ai acheté un déshumidificateur d'occase et comme j'en découvre les avantages importants pour notre porte-feuille et notre bien-être, je fais circuler l'info.
Hors dégâts des eaux ou travaux de rénovation qui sèchent lentement, nous avons parfois des logements simplement mal orientés, humides par capillarité ou suite à infiltrations d'eau de pluie.
Les personnes souffrant de maladies respiratoires surveillent leur station météo domestique ou leur baromètre car l'air qu'elles respirent ne doit pas afficher plus de 50% d'hygrométrie.
Malgré tout, un air trop sec n'est pas bon non plus ; il doit varier entre 25 et 40 % d'humidité.
La personne à qui j'ai acheté mon déshumidificateur (ci-dessus) avait un problème d'humidité résiduelle sans origine franche. En conséquence, ses chaussures moisissaient, le bas des murs aussi, l'intérieur de ses placards et même.... sa vaisselle !
Les petites boîtes bleues qui contiennent des cartouches de sel étaient assez efficaces mais comme il fallait en changer très souvent, le coût devenait lourd.
Elle a donc investi dans un déshumidificateur électrique puis cet été elle l'a mis en vente car elle a opté pour un gros bazar qui fait climatiseur et déshumidificateur.
COMMENT CA MARCHE ?
Il s'agit tout bonnement de reproduire le phénomène de la condensation, exactement comme celle que l'on trouve sur les vitres lorsqu'il fait froid dehors et chaud dedans. L'appareil se nomme donc déshumidificateur à condensation.
L'air ambiant est aspiré puis il passe sur une rampe très froide. L'air se transforme partiellement en gouttes d'eau qui tombent dans un réservoir amovible.
Du coup, le système étant simpliste, la consommation d'un déshumidificateur n'excède pas 300 watts.
Mieux : L'air assaini ressort par des ailettes (photo ci-dessus) mais cette fois il est sec et CHAUD.
L'air ambiant gagne entre 3 et 8°, comme on vous l'explique sur ce site (clic ici) au chapitre "déshumidification de condensation".
Je tiens à dire qu'il est vraiment très agréable de vivre en air asséché.
Lorsque vient la demi-saison, nous avons tous tendance à allumer les radiateurs, ce qui n'enlève pas l'humidité... mais en rajoute ! On dépense donc beaucoup d'argent pour RIEN.
Un radiateur bouffe entre 1500 et 3000 watts, un déshumidificateur consomme entre 200 et 300 watts suivant le modèle.
Voici un bon exemple, rapport qualité prix : Clic sur le lien vers Leboncoin, merci !
MISES EN GARDE POUR NE PAS SE TROMPER :
- L'appareil sera mobile (sur roulettes) de façon à voyager d'une chambre au Nord à une autre pièce humide.
- Il doit avoir la capacité de traiter une surface d'au moins 30 m2. Il existe des modèles pour 45, 60 et 80 m2.
- Il possédera une molette de réglage hygrométrique comme ci-dessous :
Si besoin (asséchement d'un placard, d'une salle de bains, une cave, etc...) on mettra la molette sur la position 10 = 10 % d'humidité ambiante, soit un taux proche de l'asséchement total.
Sinon, pour une chambre, un séjour, on place le curseur entre 30 et 40.
ATTENTION ! Lorsque l'appareil fonctionne, les fenêtres doivent être fermées.
- Sa cuve recevant l'eau (photo ci-dessus) doit pouvoir en recueillir au moins 10 litres / jour.
- L'appareil sera équipé d'un arrêt automatique lorsque la cuve est pleine (très important).
- L'eau de la cuve part à l’égout ou aux toilettes mais il ne faut pas s'en servir pour arroser les plantes et bien sûr - a fortiori- ne pas la boire. Elle contient énormément de micro-organismes toxiques dont les spores de champignons et autres acariens.
La dame à qui j'ai acheté l'appareil a fait crever ses plantes en les arrosant avec l'eau du réservoir.... c'est rien de dire qu'on respire beaucoup de saletés !
- Il ne doit pas avoir la fonction climatisation sinon on ne fait plus aucune économie : La conso du double effet monte à 2000 watts.
On s'habitue à un air humide, en particulier en bord de mer ou lorsqu'une des façades est au Nord.
Vous n'imaginez pas la sensation de CONFORT douillet et absolu que l'on éprouve dans un air SEC : C'est à peine croyable !
Lorsque le thermomètre intérieur affiche 16°, on n'est pas bien, on allume le chauffage.
Si on fait fonctionner le déshumidificateur, la température ambiante grimpe à 20° en 30 minutes et l'on a consommé 250 watts au lieu de 2000 ou 3000 watts.
Les calculs sont limpides et vite faits, non ?
INCONVÉNIENT :
Z'avez remarqué ? Le mot "inconvénient" est au singulier ! Oui, parce que je n'en vois qu'un : Le bruit.
Même s'il varie d'un modèle à l'autre, le ronron incessant peut être mal perçu.
On peut y palier de diverses façons : Faire tourner le déshumidificateur dans une pièce où l'on n'est pas ou le faire marcher en notre absence. C'est bien pour cette raison que l'arrêt automatique lorsque la cuve est pleine est indispensable.
>> Ayant étudié le système à fond, je dois pouvoir répondre à vos interrogations si un appareil semblable vous intéresse pour x raisons ou pour un simple ras le bol de pénétrer dans des draps humides... Quoi de pire ?
A savoir : Neuf, un déshumidificateur coûte en moyenne 250 € mais il y en a beaucoup sur Leboncoin revendus après sinistres ou travaux domestiques. Ils ont généralement très peu servi.
05:24 Publié dans Déshumidificateur, Infos, Initiatives, Shopping | Tags : déshumidificateur | Lien permanent | Commentaires (13)