Recyclage tout en poésie...

   Les déchèteries sont des mines d'or !

Encore faut-il que le gardien soit sympa pour qu'il nous laisse farfouiller mais souvent il refuse car il applique les règles de sécurité : Le lieu fourmille de dangers.
Sans déchèterie, on ne négligera pas les reliquats de chantiers ou les simples dépôts d'ordures.

Aujourd'hui j'ai envie vous parler de ça : Les vieilles fenêtres.

Avec les subventions allouées aux propriétaires pour changer les huisseries et économiser l'énergie, on trouve ce type de "cadres" à foison.
Personnellement ils m'inspirent, j'adore les anciennes peintures craquelées et usées... ajoutons que c'est gratuit, on peut recycler à tout va !

Parmi mes recherches, il y a quelques idées (très simples à mettre en œuvre) que j'aimerai partager.

Toutefois, il est indispensable de se munir de gants épais avant toute manipulation car soit il reste des clous rouillés sur les châssis, soit des tessons de verre ou... les deux à la fois : Prudence !

Voilà l'objet que je suis en train de finir.

Toujours avec de bons gants et une pince universelle ou des tenailles, on retire les bouts de verre et les clous puis à l'aide d'un marteau et d'un tournevis posé à plat, on chasse les épaisseurs de mastic.
Il est sage de porter des lunettes pour cette opération nettoyage car le vieux mastic éclate comme du verre.
Ensuite, il suffit de poncer avec de la toile émeri, en insistant sur certaines parties et arêtes pour que le bois apparaisse seulement par endroits.
Deux pitons sont vissés sur le haut du châssis dans lesquels passe une cordelette solidement nouée.

La beauté de cette décoration tient dans sa symétrie générale : Les 4 compartiments, les 4 pots et les fleurs (artificielles ou pas) sont identiques.
Les bocaux ont une cerclage en métal qui m'a permis d'y glisser du fil à pêche (nylon invisible), celui-ci venant s'amarrer aux bois horizontaux mais on peut utiliser des pots de verre basiques s'ils ont un rebord pour y enrouler le fil.

Dans le même esprit "porte-vases", on rassemblera des fioles de verre teinté.
Même sans fleurs, le tableau demeure poétique car la lumière joue avec les couleurs et les transparences.

Chaque flacon est suspendu par son col grâce à de la ficelle attachée à des pitons discrets.

Encore plus simple et toujours bucolique !

Là, le goulot des flacons a été enduit de colle pour que les tours de ficelle restent bien plaqués ; la ficelle remonte en double vers le haut du châssis pour s'y nouer. La répétition symétrique s'avère aussi zen que charmante, au sens premier du mot.

Voilà une idée séduisante à plusieurs titres :
- Nous avons tous gardé un vieux poster roulé qui n'est plus présentable tant il a reçu de punaises pour le plaquer au mur, les bords en sont abîmés mais coquin de sort, on l'aime toujours autant !!
Le poster se retrouve scotché au dos d'un châssis qui en masque les imperfections.
- Le quadrillage de bois n'entrave en rien la lisibilité de l'image ; au contraire, il lui donne de la profondeur ainsi qu'une poésie insoupçonnée.

Ici, on a poncé les arêtes du cadre pour faire "revenir" le bois, même travail subtil sur les séparations.

Le châssis réunit une collection de planches botaniques (trouvées aux puces ou dans un ancien livre). Cet assemblage est plus émouvant, plus vivant que s'il y avait 6 cadres qui se courent après sur un mur...
Au plan mise en œuvre, tout est facilité : Une plaque de carton retient les images au dos du cadre (non vitré), 2 pitons vissés à l'arrière tendent une corde pour laquelle un seul crochet mural sera utile.
Magnifyyyyque !!!

Pour les amoureuses de vieilles dentelles (sans l'arsenic ;)

Plutôt que les conserver précieusement dans une boîte sans pouvoir les admirer au quotidien, on les punaisera sur un châssis si possible bien éclairé pour profiter des moindres détails d'un art tombé en désuétude...

Dernier exemple (mais les possibilités sont infinies : porte-photos, support à coliers, etc...) : Le tableau noir revisité.

Après nettoyage-ponçage partiel du bois, on a recouvert une fine planche de contreplaqué (de dimensions légèrement inférieures à celle du châssis) avec de la peinture pour "tableau noir". Cette planche sera ensuite clouée au dos du cadre (clous fins et courts).
Si l'on excepte le dimanche (jour de repos) on a là un semainier bien sympathique, un support à messages ou un aide-mémoire aussi beau que décoratif.

La déco à 3 francs-six-sous ? Oui mais avec un charme fou et à la portée de tous !

Les dernières bricoles...

   Un petit flash-back de 2 ans en arrière + quelques prolongements sur l'usage d'une orange mais aussi une découverte à l'attention des enfants...

Nul doute que Pepou s'en souviendra, j'ai même gardé en souvenir l'étoile qu'elle m'avait envoyée !

Tout simple : Lorsqu'on s'apprête à manger une orange, on en coupe les 2 calottes du haut et du bas puis on incise la peau verticalement pour en tirer des grands morceaux que l'on détache en passant le doigt entre écorce et pulpe.

Un emporte-pièce fera les découpes qui seront très nettes si on tape sur le métal avec un maillet !

Les formes sont percées avec un bâtonnet.
Si on laisse sécher à l'air libre, on voit bien (photo en bas à droite) que l'écorce se racornit. C'est beau aussi mais si l'on souhaite des formes bien planes, il suffit de les poser sur une feuille de carton, les recouvrir d'un autre carton puis y placer des poids (livres par exemple).
En 4 jours, les découpes seront plates.

Qu'elles servent d'étiquettes cadeaux ou de guirlandes, la simplicité de ce "travail" nous charme par son côté naturel et poétique.

Ici, elles ne sont pas séchées à l'avance, elle sècheront sur l'arbre de Noël ! C'est comme on veut ;)

Ensuite, pour les adeptes du crochet, ma cousine Lina suggère ceci :

Astuce : Afin de ne pas tacher le fil de coton avec l'huile essentielle qui giclerait des écorces, Lina enferme ses découpes entre deux épaisseurs de papier absorbant (sous un poids) pendant seulement 48 heures ; cela suffit à dompter les ardeurs de la peau d'orange tout en lui gardant assez de souplesse pour être traversée par le crochet.

Mais.... puisque nous avons l'emporte-pièce en pogne, pourquoi ne pas traduire nos écorces en friandises qui décoreront glaces et gâteaux ?

On fait comment ?

-- D'abord, qui dit écorces comestibles dit oranges bio et malgré l'absence de pesticides, il sera indispensable de bien les laver-brosser-sécher, puis comme sur la seconde photo de cette note, on récupère des larges tranches d'écorces.

-- Avant d'utiliser l'emporte-pièce, on retourne les écorces à plat pour enlever la peau blanche et amère qui les tapisse, avec l'aide d'un couteau bien acéré.

-- Ensuite, on découpe les formes qui seront désamérisées par un trempage plus facile à maîtriser dans la journée :
Idéalement elles seront réalisées le matin, puis aussitôt immergées dans une bassine dont il faudra changer l'eau aussi souvent que possible (comme on le fait pour dessaler la morue ;)
C'est plus efficace en journée qu'un bain nocturne car personne ne changerait l'eau et les écorces baigneraient dans leur amertume. Compter au moins 6 heures de trempette.

-- Le soir ou le lendemain matin : Dans une casserole spacieuse (ou une sauteuse) on verse 1,5 verre de sucre et 1 verre d'eau (proportions pour une douzaine d'étoiles). On chauffe mais on ne remue JAMAIS du sucre dans l'eau, il cristalliserait. Faut laisser faire, attendre que le sucre soit dissout.
Dès l'apparition de bulles, on baisse le feu afin d'éviter de faire un caramel : on veut juste un sirop très épais.

-- Les formes sont plongées dans le sirop, on maintient un petit frémissement jusqu'à ce qu'elles deviennent translucides. Couper le feu, laisser ainsi sans y toucher pendant 30' puis les sortir à l'écumoire, retirer le maximum de sirop à l'aide de papier absorbant et enfin, rouler les découpes dans le sucre en poudre.

On va rien gâcher ! Lorsque vous avez effectué les découpes, il y a eu des chutes. Taillez-les en tout petits dés pour les confire à leur tour. Même processus, puis rangement dans une boîte pour des futurs cakes, madeleines ou salades de fruits...

Ici, nous voyons comment (de façon ultra facile) on transforme des rubans d'écorces en fleurs décoratives et parfumées. En séchant, elles sont encore plus belles...

Changement de registre : On passe de l'orange aux boîtes de thon !!

Une fois parfaitement propres, on perce un petit trou sur le côté (vers l'arrière) avec une vrille, il servira plus tard à glisser l'attache verticale.
On réunit nos chutes de tissus ou de papier dans une harmonie de couleurs puis on prépare un gabarit qui servira de "patron" pour découper les bandes enveloppantes (ne pas oublier 1 cm de plus pur le chevauchement final).
Collage, enfilage de liens et suspension contre un mur. On notera que les bougies sont sécurisées dans leurs cages dorées et c'est très bien !

Enfin, une trouvaille pour ne pas intoxiquer les enfants (et les grands !) qui aiment la pâte auto-durcissante Fimo.

On mélange du Bicarbonate et de la Maïzena ! Sans que les sujets réalisés ne soient comestibles, en tous cas, ils ne sont pas chimiques, ce qui est rassurant. Pour voir, noter et piocher des idées, merci de cliquer sur ce lien.

   A suivre : Un étrange gâteau, encore à base d'orange, un pur délice aussi léger qu'une plume, à voir et à manger.... 

Bientôt les vacances...

   Dans ma chute en Ardèche, non seulement j'ai perdu une dent (lol) mais bien esquinté mon appareil photo...
Alors adieu mes images printanières. Oui je râle et GRAVE !!

Du coup, je récupère des photos qu'une amie m'a envoyées et que l'on partage.
Lorsqu'on va au bord de la mer ou de l'océan, on est toujours tenté de ramasser des coquillages... mais on ne sait pas trop quoi en faire, si ce n'est quelques collages assez kitsch ^^

Au contraire du kitsch, il y a le raffinement et l'élégance. Voyez plutôt :




J'aime beaucoup le mélange des genres pour celle-ci, son camaïeu de couleurs, sa naïveté et sa modestie.

Pour celle-là, j'imagine bien la mission donnée aux enfants avec un modèle à chacun et un seau : "Ne ramassez QUE des blanches !!!"

Quand des coquilles de tellines se transforment en nénuphars...

Bien sûr, les coquillages auront trempé dans l'eau douce, ils seront séchés ensuite puis calibrés, triés par couleurs et familles. Ils sont faciles à remporter chez soi car très légers.

Quant au système d'assemblage, vive la colle ! Aujourd'hui les colles à prise rapide sont à petit prix et faciles d'emploi.

J'ai trouvé ces fleurs adorables, on les imagine aussi bien parsemées entre des vraies à l'extérieur qu'en décor de table...