10/10/2017
Une soupe au thon ? Mais si c'est possible !
C'est pas nouveau : Nous avons des cousines discrètes et parmi elles, il y a Anita qui nous lit depuis... pfiouuuu.... perpète !
C'est avec circonspection qu'Anita a testé une recette "de peu", une recette du placard, allez on ose le dire : Une recette de mistoufle. Je l'ai suivie (avec une petite modification) et j'ai drôlement bien fait, donc on partage.
Pour réaliser notre soupe thon-tomates-curry, il faudra :
- 1 boîte de thon au naturel de 200g (si vous avez plus petit, ça marche aussi)
- 1 boîte de tomates (concassées ou entières qu'il faudra alors recouper) de 400g
- 1 grosse càs de beurre
- 1 oignon et une gousse d'ail à hacher menu
- 2 càs de farine
- 2 càc de curry doux
- 4 càs de riz à cuire (mais j'ai utilisé un reste déjà cuit)
- 1 courgette taillée en petits dés ou râpée
- De la crème fraîche (optionnelle mais bienvenue !)
Et zallez voir, on ne jette rien !!
-- Faire chauffer un bon 1/2 litre d'eau.
-- Ouvrir la boîte de thon au-dessus d'un récipient gradué afin d'en recueillir le jus égoutté puis y verser l'eau bouillante pour mesurer environ 60 cl de jus (un gros demi-litre).
-- Dans une marmite, faire fondre le beurre pour y cuire 5' l'ail et l'oignon.
Là, on va réaliser un genre de béchamel "à la once again bistoufly" (de l'anglo-marseillais = à la va vite hors normes ;) :
-- Saupoudrer ail-oignon-beurre avec la farine et le curry, remuer au fouet puis détendre avec la moitié du jus de thon versée peu à peu (toujours en fouettant pour éviter les grumeaux), bien racler le fond.
-- Verser le reste de jus et porter à ébullition en remuant toujours.
-- Ajouter les tomates morcelées avec leur jus et lorsque l'ébullition reprend, mettre le riz, baisser le feu, cuire le riz 10' (mais si comme moi vous utilisez du riz déjà cuit, zappez ces 10' de cuisson).
-- Pour finir, on ajoute la courgette détaillée en dés + le thon émietté à la fourchette.
-- Saler peu (le thon l'est déjà), poivrer généreusement, ajouter la crème, laisser frémir une quinzaine de minutes sans ébullition.
Si la soupe est trop compacte, l'allonger avec un peu d'eau, goûter et rectifier l'assaisonnement si nécessaire.
Laisser la marmite couverte feu coupé (perso, je l'ai faite le matin, laissée tranquille et réchauffée le soir)
Voilà, merci Anita, à refaire sans hésitation, excellente soupe très parfumée et nourrissante, à servir avec des tranchettes de pain grillé... on en fait ainsi tout un plat quasi complet !
01:37 Publié dans Soupe | Lien permanent | Commentaires (10)
26/09/2017
Une soupe oui... mais une soupe de fruits !
Il y a un truc hyper simple que j'ai toujours adoré : Les cerises cuites !
Encore un souvenir d'enfance.... Sauf qu'on ne faisait pas cuire les cerises pour les sauver mais par pure gourmandise, à tel point qu'on attendait même pas leur refroidissement !
Les adultes les cuisaient au vin rouge, pour les enfants c'était à l'eau.
Les noyaux deviennent cramoisis et leur parfum d'amande est ainsi décuplé dans la pulpe du fruit.
En automne, le temps des cerises est bien terminé mais d'autres fruits sont volontaires pour se voir transformés en une bien curieuse soupe... puisqu'on la déguste au dessert !
Très différente de la salade de fruits, la soupe est concoctée dans une infusion d'épices et se consomme tiède, on la travaille un peu comme une compote.
Bien entendu, la recette permet d'écouler les pommes ratatinées, les bananes qui ont perdu leur fraîcheur et les grains de raisins qui trainent au fond du panier mais aussi les achats ratés (fruits trop acides ou pas assez mûrs).
L'INFUSION :
Dans une marmite, on versera 1,5 litre d'eau puis on y plongera les épices et ingrédients suivants (à varier et à sélectionner selon ses goûts) :
- Une gousse de vanille fendue et grattée (ou 1 càs d'extrait de vanille ou vanille en poudre)
- Un petit bâton de cannelle
- Un éclat d'étoile de badiane (une entière c'est trop fort)
- Un sachet de thé parfumé (aux fruits, Earl Grey...) ou quelques feuilles de verveine
- Des écorces et/ou quartiers de citron (jaune ou vert) mais pas trop pour n'avoir que du parfum et pas d'acidité.
- Une tige de citronnelle (si on a la chance d'en avoir)
- Quelques grains de poivre parfumé
- Une feuille de laurier-sauce
- Une rasade de vin rouge, de Porto ou de Rhum
- 2 clous de girofle
Au minimum, prévoir les écorces d'agrumes, la cannelle, le poivre et le thé.
On chauffe l'infusion à frémissement puis après 5 minutes on retire le sachet de thé mais on laisse la marmite sur feux doux.
Esthétiquement, chacun fera comme il aime : Soit les fruits seront détaillés en petits morceaux comme ci-dessus...
... soit ils resteront en tranches comme ici, mais dans ce cas, il ne faudra pas les peler pour qu'ils se "tiennent" à la cuisson.
Donc, une fois lavés (pelés ou pas) les morceaux de fruits rejoignent l'infusion.
On y mettra les fruits les plus fermes à cuire en premier : Pommes, fruits secs (abricots, pruneaux, raisins sultanines, amandes, cranberries, baies de goji...) certaines poires très fermes, des marrons en conserve...
Ces fruits-là cuiront (toujours à petit feu) jusqu'à ce que la pointe du couteau y pénètre facilement.
Enfin, on ajoute les tranches d'agrumes, les grains de raisins frais et ceux de grenade, les rondelles de bananes, les poires très mûres. On coupe le feu, on couvre et on laisse tranquille, il sera bon de réchauffer quelques minutes avant de servir.
On pensera aux mangues, aux fruits rouges en conserve au naturel et si la "soupe" vous semble peu sucrée et trop acide, un trait de sirop de grenadine (ajouté feu coupé) ou une cuillerée de miel viendront à son secours.
On servira au bol ou à la grande tasse (avec une écumoire) et si quelques marguerites passent par là, chipez-leur des pétales, ponctuez la présentation avec une feuille de menthe fraîche, une serviette en papier de couleur pastel... et surtout FILTREZ l'infusion chaude avant d'en napper les fruits à la louche.
Un dessert tiède en automne... l'essayer c'est l'adopter parce qu'il est réconfortant en diable !
02:01 Publié dans Fruits divers, Soupe | Lien permanent | Commentaires (15)
10/06/2017
La folie Gaspacho !
Une française résidant en Espagne a inspiré cette note (holà Annie !) et un espagnol pur jus m'a aidé pour certaines photos et recettes (j'ai nommé le sieur José de Almeria !).
Donc un super trio va mettre de la couleur dans les bols et des vitamines dans nos petits corps ^^
Nous allons décliner le gaspacho en 3 couleurs : Rouge, jaune et vert (+ une), c'est très rapide à faire (sans cuisson), amusant, diététique et bien sûr délicieux.
L'ingrédient commun à tous les gaspachos est le poivron.
Suivant la méthode espagnole, il est recommandé de le griller, pas seulement pour lui faire la peau mais pour donner le goût inimitable du poivron fumé.
Il est vrai que ce légume a la réputation d'être indigeste... mais comme pour TOUS les végétaux, c'est leur peau (enveloppe) qui est indigeste et non leur chair.
A vous de voir (en accord avec votre estomac) si vous pelez ou pas ; on peut aussi peler à cru : Il suffit de débiter le poivron en bandes, les plaquer sur une planche à découper et passer un rasoir à légume.
Voici la troisième couleur : Violine.
Betteraves crues (si elles sont cuites, la couleur sera plus "aubergine"), 1/2 concombre, 1 poivron rouge, ail, oignon rouge.
Topping : Dés de betterave cuite et de concombre + une pluche d'aneth ou autre aromatique.
Propriétés de la betterave : clic sur ce lien
Comme toutes les préparations crues, elles se réalisent AU PIRE la veille mais pas plus en avance, chaque heure qui passe détruit les vitamines et les saveurs, on ralentira ce processus en mettant le gaspacho dans un bocal fermé rangé au frigo.
LE GASPACHO ROUGE :
Ingrédients pour 6 personnes :
- 3 poivrons rouges
- Le jus d'1/2 citron
- Une grosse boîte de tomates pelées (en saison, on utilisera des tomates ultra mûres bien sûr et hors saison, outre les conserves, 2 belles branches de petites tomates grappes dites "tomates cocktail" qui sont très parfumées et colorées à cœur)
- 2 gousses d'ail
- 1 oignon nouveau (sans la tige)
- 2 tranches de pain de mie (à décroûter)
- Quelques feuilles de basilic (perso, j'ai aussi mis un peu de menthe)
- 2 càs de vinaigre de vin rouge (idéalement de Xeres)
- Quelques gouttes de Tabasco rouge ou de paprika en poudre ou de piment.
- Sel et poivre (José et Annie recommandent le gros sel marin non chloré ou la fleur de sel)
- 3 càs d'huile d'olive.
INGREDIENTS FACULTATIFS :
- 1/2 concombre mais attention : Retirer ses graines et le saler pour le faire dégorger, à utiliser avec parcimonie si votre gaspacho doit attendre car le concombre rendra de l'eau et ça c'est embêtant, faut pas noyer la soupe !
De plus, il éclaircit la teinte rouge.
- La pastèque (qui va très bien en préparation salée, même souci, elle apporte beaucoup de fraîcheur et une couleur puissante mais... elle liquéfie le gaspacho.
ASTUCE EN CAS DE SOUPE TROP LIQUIDE :
Il suffit de rajouter du pain de mie. Voilà ce que ça donne :
Il éclaircit légèrement la teinte. Une fois le pain ajouté et bien imbibé, le mixeur plongeant sera votre allié pour fluidifier le gaspacho en quelques secondes.
LA RECETTE DU GASPACHO ROUGE :
- Les poivrons sont débités en quartiers (pelés ou non, bien retirer graines et filaments blancs intérieurs).
- Ne pas jeter la totalité du jus des tomates en conserve mais retirez un maximum de peaux.
Pour des fraîches : égrainez sans chercher la perfection. Peler-les (si possible) après un bref plongeon dans l'eau bouillante (photo ci-dessus).
- Dans le bol du blender, placer les lamelles de poivrons, les tomates, le basilic, l'huile d'olive, le vinaigre, le jus de citron, le pain émietté et décrouté, l'ail et l'oignon morcelés.
- Mixer et utiliser la fonction "pulse" qui fera monter le fond de la préparation vers le haut.
- Ouvrir, verser sel, poivre et piment (Tabasco, poudre, paprika...) puis refermer pour donner un dernier tour mélangeur. Goûter pour rectifier l'assaisonnement.
- Vérifier la consistance :
Pas assez liquide : Rajouter du vinaigre ou/et du jus de citron voire de l'eau, de l'huile d'olive.
Trop liquide, on l'a vu un peu plus haut, remettre du pain de mie.
- Verser le gaspacho dans un bocal fermé s'il doit attendre plusieurs heures, sinon dans un saladier > au frigo.
- Laisser le froid faire son œuvre pendant au moins 2 heures.
VARIANTES, ACCOMPAGNEMENTS ET TOPPINGS :
Des croutons aillés, des graines de courge ou de tournesol grillées, des petites juliennes de légumes (concombre, avocat, tomate, céleri)...
.... Des rubans de courgette ou de concombre, des zestes de citron blanchis 5' surmontés d'une rosace de jambon pour une soupe complète sans oublier les élégantes gouttes d'huile d'olive déposées juste avant le service...
... des croquettes maison (de divers légumes, de pomme de terre, de restes de viande, des falafels...) et un œuf mollet ira bien itou...
... des morceaux de poissons ou des petites seiches préalablement poêlées...
... et un petit clin d'œil à Tomyam qui illuminera son gaspacho avec des fleurs de bourrache ^^
Bref, soyons créatifs avec ce que nous avons sous la main !
LE GASPACHO JAUNE : (toujours pour 6 convives)
- 500 g de tomates jaunes
- 3 poivrons jaunes
- Le jus d'1/2 citron
- 4 ou 5 feuilles de persil plat
- 2 tranches de pain de mie
- 2 gousses d'ail
- 1 oignon nouveau (sans la tige, elle ira dans le gaspacho vert !)
- 3 càs d'huile d'olive
- 2 càs de vinaigre (ici, on peut utiliser du vinaigre de cidre ou du vinaigre de vin blanc)
- Piment (celui d'Espelette est moins colorant en rouge), sel et poivre.
NOTA :
-- Le piment d'Espelette étant grossièrement concassé, il flottera et restera très joliment à la surface du gaspacho jaune.
-- Le melon entre à la perfection dans un gaspacho jaune.
RECETTE : Identique à la précédente.
On voit bien ici qu'il est inutile de tailler des morceaux de légumes trop petits... et que j'ai rajouté un peu de concombre dont les graines n'étaient pas formées.
Topping : Une rondelle de tomate poêlée, mini dès de poivron jaune et ciselure de poivron vert. Tout simple !
NOTA : L'ajout de poudre de curcuma fera virer le jaune en orange ce qui est très beau aussi en plus d'être bénéfique.
LE GASPACHO VERT :
- 500g de tomates vertes (il y en a des primeurs en ce moment)
- 3 poivrons verts
- 2 gousses d'ail
- 1 oignon nouveau ET sa tige (partie la plus saine)
- 1 petit piment vert
- Facultatif mais bienvenu : un petit morceau de gingembre frais râpé, une branchette de céleri.
- Persil et/ou cerfeuil à volonté
- 2 tranches de pain de mie
- 3 càs d'huile d'olive
- 2 càs de vinaigre
- Sel et poivre.
Les accros au Wasabi peuvent se lâcher !!
L'astuce de José pour donner une couleur très verte et vive : Une poignée de petits pois frais (crus bien sûr) à ajouter dans le blender.
LA RECETTE EST TOUJOURS IDENTIQUE A CELLE DU GASPACHO ROUGE
Ici, on a surfacé avec des cerneaux de noix émincés et de fines rondelles de radis pour une belle harmonie en rose et vert...
... Là, on a mis seulement 2 poivrons verts mais ajouté 2 avocats ; le résultat est crémeux, presque sucré, à relever au gingembre, à servir surmonté d'une tomate séchée.
La saveur est douce tout en étant assez sophistiquée mais la couleur verte est beaucoup atténuée.
NOTA : José me dit que chaque région de l'Espagne (hors Andalousie) possède sa propre recette, il avance même que "chaque quartier" d'une ville A sa "véritable" recette du gaspacho !
Nous pouvons en déduire que chacune d'entre vous intègrera ou éliminera certains ingrédients, c'est ça la Liberté et la création !!
(Photo magazine Pratique-gourmand, merci)
Pour finir (faut bien finir !) voilà la façon la plus esthétique et pratique de transporter les gaspachos en pique-nique, qu'il se passe en campagne ou.... sur les plages du Var ^^
03:18 Publié dans Légumes divers, Petite Cuisine, Soupe | Lien permanent | Commentaires (29)