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09/02/2017

Autre découverte : La barbe de capucin

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Euh.... découverte... c'est un bien grand mot puisque la barbe de capucin date du XVIII ième siècle !

Cultivée dans le Nord, cette salade sera étonnante pour les non initiés :

Croquante, juteuse, légèrement sucrée et très peu amère, elle nous rappelle sa sœur l'endive mais avec une classe nettement supérieure ! Ses feuilles longues et bouclées sont jaune doré, pareilles à celles du pissenlit blanc mais plus grandes et plus souples.
La côte est fine, totalement comestible, zéro gâchis, que du plaisir !

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Pour la mettre au goût du jour, il a fallu la rebaptiser Barbucine comme en Italie du Sud où elle est très prisée !
Voilà sous quelle forme et emballage on la trouve dans le commerce (photo ci-dessus).

Je ne l'ai testée qu'en salade mais la cuisson lui va très bien, semble-t-il : En flan, soupe, braisée, sautée aux lardons et servie avec des croûtons. Non terreuse, elle sera très vite rincée et c'est aux ciseaux qu'on la découpe en quelques secondes.

Une belle blonde à croquer, quoi !!

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Son mode de culture est semblable à celui de l'endive (photo ci-dessus) : En "cave" où l'absence de lumière fait pousser ses longues feuilles dorées.

Si vous en voyez, n'hésitez pas, elle fait des salades délicieuses et ravissantes qui changent de l'habitude mais ne tardez pas trop, le mois de mars signe la fin de la récolte !

23/12/2016

Boissons chaudes au coin du feu

   Bonjour tout le monde !

Sans doute le dernier post de l'année... Il concerne une récente sortie en librairie et un cadeau qui me semble sympa, à bien cibler.

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Il s'agit d'un coffret qui contient un livre de recettes + un mug et son "pull" tricoté et boutonné ^^

BOISSONS CHAUDES AU COIN DU FEU est édité par Larousse et coûte 12,90 €, ce qui est assez raisonnable.

On y trouve des recettes originales : Lait-caramel, Rhum-coco, le normand, le vin des cigales...

Voilà ! Peut-être une idée cadeau de dernière minute ?

Dans tous les cas, je vous souhaite à toutes un très joyeux Noël, nous aurons une pensée toute particulière pour notre Alexisfrombrussels mais aussi pour toutes les personnes qui -dans un monde devenu fou- se retrouvent isolées, déchirées et dans la tourmente.

Très bonnes fêtes de fin d'année, je vous aime toutes, régalez-vous un max et à la "revoyure" !!!

02/07/2016

La myrtille sauvage : Classée super-aliment, super anti-âge

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On parle bien de la myrtille SAUVAGE (Vaccinium myrtillus), la cultivée est beaucoup moins intéressante du point de vue phytothérapeutique et gustatif.

Flash-back : Aller cueillir la myrtille en Ardèche aura été un de mes premiers jobs à but de financer le permis de conduire... aura été aussi l'origine de mon premier lumbago !

Regardez la posture qu'il faut tenir pour atteindre des baies qui ne s'élèvent qu'à 50 cm du sol :
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On finit généralement sur les genoux, au sens propre comme au figuré !

L'outil que tient en main ce cueilleur est un PEIGNE à myrtilles :
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Les myrtilles sauvages poussent en terrains acides (Isère, Ardèche, Ardennes, Bretagne) en contrebas des forêts où les pluies font descendre le riche humus des sous-bois.

Suite à dévastations par des humains épris de profit, la plupart des régions limitent les récoltes à 1 kg par cueilleur et par jour.
Suivant la zone géographique, la myrtille est mûre (donc bleu foncé) entre mi-juillet et fin août.
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Après la cueillette (qui tache affreusement les vêtements et la peau), il faut étaler les baies puis retirer les indésirables, les petites feuilles et les bouts de bois. Rinçage obligatoire ensuite pour dépoussiérer.

L'ensemble de ce travail entièrement manuel et artisanal réclame beaucoup de temps et... de douleurs lombaires, ce qui justifie un prix moyen de 75 € le kilo !
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Donc, les myrtilles cultivées (en arbustes faciles d'accès) ne devraient pas coûter aussi cher mais les marchands -qui importent généralement les baies de Finlande- profitent de la méconnaissance du client... et vendent au supermarché la barquette de 125 g au prix du pétrole.

Le goût de ces myrtilles-là n'a absolument rien à voir avec celui de la sauvageonne bien plus sucré, plus puissant et comparable à l'éclatement en bouche d'un grain de raisin muscat noir au cœur de cassis...

À NOTER :
- La myrtille ayant le pouvoir de stopper la lactation, les femmes qui allaitent doivent s'abstenir d'en consommer.
- Fraîche, la myrtille est légèrement laxative mais sèche elle produit l'effet inverse.
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Jus de myrtilles sauvages

BÉNÉFICES THÉRAPEUTIQUES : Une alliée majeure contre le vieillissement des tissus :

Les myrtilles renferment des anthocyanes (puissants antioxydants) qui protègent la peau, le cœur, soignent l'insuffisance veineuse, les maladies dégénératives du système nerveux dont la mémoire.
Les anthocyanes rétablissent l'équilibre digestif, sont des anti-inflammatoires naturels au point de devenir une alternative aux antibiotiques.

La myrtille chasse les miasmes responsables des infections urinaires et s'avère particulièrement efficace contre l'Escherichia coli qui migre volontiers de l'intestin vers la vessie chez les femmes.
Elle soulage aussi les maux de gorge, les gencives irritées ainsi que les aphtes.
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Mais la myrtille est surtout connue pour protéger et réparer les tissus de nos yeux (dégénérescence maculaire, glaucome, cataracte, effets nocifs de la "lumière bleue" de tous nos écrans).
Pendant la seconde guerre mondiale, les aviateurs de la Royal Air Force consommaient de la gelée de myrtilles afin d'améliorer leur vision nocturne.

Au sol, le jus de myrtille évite en plus les éblouissements.

UN ANTI-CANCER DÉMONTRÉ EN LABORATOIRE : Lorsque nous consommons 100 g de myrtilles, notre organisme absorbe entre 300 et 700 mg d'anthocyanes. Des tests in vitro et in vivo ont montré que ces anthocyanes sont capables de déclencher l'apoptose (mort cellulaire) des cellules cancéreuses et de réduire les risques de métastases en diminuant leur prolifération.
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Myrtilles séchées (document du site "l'île aux épices")

SOUS QUELLE FORME SE PROCURER DES MYRTILLES SAUVAGES ?
-- Fraîches : En magasins Bio de juillet à fin août, sur certains marchés (bien voir si il s'agit de baies sauvages).
-- Séchées (à réhydrater comme des champignons dans un peu d'eau tiède) : En magasins Bio toute l'année et sur des sites sérieux annonçant clairement l'origine des produits.
-- En jus : Boutiques Bio mais compter environ 7 € les 30 cl.....
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-- En poudre (image ci-dessus) : En magasins Bio, herboristeries, certaines pharmacies. La poudre est fort intéressante car d'utilisation facile et délicieuse, elle aromatise un yaourt quotidien.
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EN DÉCOCTION :
1 càs de baies sèches (réhydratées auparavant) ou fraîches et écrasées, pour une tasse d'eau. On laisse "crever" les baies dans l'eau frémissante jusqu'à ce qu'elle se colore en rouge cramoisi. Repos 10' feu coupé sans couvercle. On filtrera... ou pas, si on veut manger les baies !

LE PRIX D'UNE SAUVAGE QUI SOIGNE :
Comme déjà noté plus haut, la myrtille se mérite car son prix au kilo (fraîches, sèches, en poudre) tourne autour de 75 €, soit en moyenne 7 à 8 € les 100 g.
Afin de faciliter les traitements sans passer par la gastronomie ;-) des gélules (concentrés de myrtilles) ont été élaborées par les laboratoires phyto ; attention là encore que l'origine FRANCE soit bien indiquée sur le flacon ainsi que la mention "sauvages" incontournable, la baie cultivée étant moins vertueuse.
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IL Y A MYRTILLE ET MYRTILLE !
Au Canada et aux USA, on trouve une cousine nommée "BLEUET". Il s'agit d'une espèce nettement moins intéressante à tous niveaux : Au goût, la ressemblance est lointaine, le "bleuet" est plus acide, moins sucré mais c'est surtout sa teneur en anthocyanes qui est faible. On réservera cette jolie parente pour la cuisine, pour fabriquer de superbes glaçons ou des coulis violines très appétissants !
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Si par chance vous ramenez des myrtilles de vos vacances, c'est en confiture et en gelée que vous les conserverez le mieux et pour le plus grand bonheur des gourmands au petit déjeuner !

La barquette du supermarché est trop tentante ? Les baies sont finlandaises, elles n'auront aucun effet bénéfique sur la santé, mais....
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... elles pourraient bien donner ce genre de tarte finition crumble meringué... une pure tuerie !

Le secret de la tarte aux fruits en crumble meringué (secret arraché sans aucune torture au pâtissier ardéchois que j'embrasse encore !) :
Cuire normalement la tarte garnie. Préparer le "sable" à crumble. Monter un blanc d’œuf en neige. Dans un saladier (attention faire ça au dernier moment, soit juste avant la fin de cuisson de la tarte), mélanger le crumble et la neige.
Ne pas se servir d'une poche à douilles, le mélange étant trop compact mais en remplir un petit sachet congélation.
Sortir la tarte du four, couper un coin du sachet, étaler la meringue-crumble en rond sur la surface, puis ré-enfourner encore 10' à thermostat 140/150°.

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Si vous trouvez une petite barquette de vraies myrtilles sauvages, il y en aura peu, alors régalez-vous de simples muffins... histoire d'allier le soin et la gourmandise, au moins, cette fois, on a un excellent prétexte !