24/05/2017
Une petite histoire de chien... et de chats !
Mon fiston a adopté un bébé minette nommée Rabie qui est, comment dire... hyperactive ^^
Or, pendant sa convalescence, Vincent ne doit absolument pas trébucher et encore moins tomber, sa dernière greffe osseuse du tibia réclamant 60 jours de cool attitude.
Comment ne pas tomber quand on a un chat qui adore se tricoter entre les jambes (ajoutons les béquilles !) à la vitesse de l'éclair ?
Afin qu'il ne prenne aucun risque, je garde Rabie en "pension" ; un chat de plus ou de moins... pas grave mais cette demi-portion de chat est une saloperie vivante, infatigable, montée sur ressorts, toujours à fourbir des tours dingues à mes 3 matous.
Seulement voilà, mon fils adore sa Rabie et hier, elle lui manquait trop.
Un de ses amis propose de le conduire chez moi pour une grosse séance de câlins et autres papouilles "rabiesques". L'ami en question ne se sépare jamais de son chien, le meilleur des chiens, le plus intelligent (il comprend 98 mots, un maximum connu à ce jour), le plus obéissant aussi : Le Border Collie.
Tout le monde connaît le Border Collie dans sa fonction de berger capable de regrouper un troupeau sans jamais gueuler ni mordre, un chien exceptionnel.
Il est assez déroutant de côtoyer un chien qui comprend presque tout ce qu'on dit (ex: ne pas prononcer le mot "douche" sinon Heaven fonce direct dans la baignoire pour recevoir la sienne, il faut ruser quand on discute) qui reste aux talons de son maître sans être dressé, jamais en laisse (pas besoin) qui est en permanence aux ordres, qui attend qu'on le fasse travailler en affichant une mine si sérieuse.... même sur la plage, il attend : Un ordre, une balle, un bâton... :
Bref, on fait avec !
Là où ce fut plus tartignole, c'est au contact des chats ! Non pas que Heaven ait marqué la moindre agressivité envers la gent féline, point du tout, je dirais même "pas assez" !
Mes 3 chats ayant très vite senti que le chien n'était pas dangereux, ils l'ont ignoré et sont partis se vautrer dans la pelouse du jardin...
La petite Rabie -elle- ne l'a pas vu ainsi ! Un gros jouet poilu rien que pour moi ??? En avant, je fonce !
Pauvre Heaven.... il s'est laissé patiemment mordre les oreilles, les babines, la queue... non sans jeter quelques regards désespérés à son "papa" mais comme ledit papa ne gronde pas Rabie, le chien la laisse faire.
Quelle abnégation !!
En changeant de place (espérant ainsi se débarrasser de la minette infernale), Heaven s'aperçoit que 3 greffiers sont.... D I S P E R S É S sur le gazon !!! Et ça, c'est pas possible !
Hélas, le spectacle qui a suivi s'étant déroulé à la vitesse de la lumière, mes photos sont toutes floues mais le chien a trouvé un job qui correspond à son instinct : IL DOIT REGROUPER LES CHATS !!!
Rassembler les 3 miens, c'est pas trop compliqué, ils s'en foutent complètement et sont obèses.
Mais ramener Rabie dans le troupeau.... ce fut une toute autre histoire ! La merdeuse à moustaches grimpait aux arbres malgré les sauts impressionnants du chien à la verticale sans élan, elle giclait d'une branche pour lui sauter sur la tête puis repartait au sol dans une course effrénée....
ENFIN ça y est, il la tient, il la bloque par terre gentiment mais fermement !!!
Mission accomplie pour Heaven l'impassible.
Rabie s'endormira ainsi, sous une grosse pattasse qui lui paralyse le train arrière, mes chats sont juste en retrait, vaincus consentants et puis... ils n'avaient pas le choix !
Sans jamais défaillir, le Border Collie se couche face à son maître avec l'air grave d'un employé au chômage espérant un ordre de mission.
Il n'y a eu ni coup de dent ni coup de gueule. Un chien exemplaire, une intelligence rare, certes, mais si vous saviez ce qu'on a rigolé à le voir s'échiner à regrouper 4 chats (dont une murène ^^)... c'est inoubliable !
17:25 Publié dans animaux | Lien permanent | Commentaires (22)
16/06/2015
Je suis à battre !
Bonjour la compagnie !
Après-midi horrible hier lundi, toujours avec mes chats...
Historique :
Dimanche à 8h30, les responsables du refuge viennent chercher la mère et les petits. Je suis perturbée, je ne regarde pas trop la scène, je me sens mal mais la sagesse doit l'emporter.
Ensuite, je me suis beaucoup activée afin de calmer la tempête de mes neurones. Malgré tout, je me disais que si la maman chatte gagnait en sécurité et en bons soins, elle y perdait sa liberté, son parc arboré et que je ne reverrai ses beaux yeux verts que dans 4 longues semaines...
D'ici-là, elle subirait une ovariectomie, des douleurs et la solitude sans rien comprendre à tout ce bouleversement.
Lundi à 16h : Je m'occupe de mes plantes sur la terrasse, il faut une chaleur à crever.
Tout d'un coup, j'entends une plainte atroce venant de la cabane qui abritait la portée de chatons...
Je démonte tout et je ne vois rien. Le cri se fait encore entendre.
Contre cette cabane, il y a un petit coffre où je range mes outils de jardin. Je le soulève... et je vois une boule de poils toute poussiéreuse, couchée sur le flanc !!!
Je me serais tapée la tête contre le mur tellement j'étais furieuse après moi.
Un petit s'était faufilé en dessous du coffre. Il n'avait plus tété depuis 32 heures, il était en plein soleil, déshydraté, je le vois mourant...
Vite, je le mouille de partout et je vais chercher une grosse seringue, sans aiguille bien sûr, je la remplis d'eau et je fais boire le bébé.
Immédiatement, il reprend de la vigueur, il tente même de me "cracher" à la figure et envoie des coups de pattes... Je le place dans un petit panier et je file en vitesse au refuge.
Y EN AVAIT UN AUTRE !!! que je crie. Je suis si honteuse de ne pas les avoir comptés... La dame qui nettoie les boxes me rassure :
- N'y pensez plus, venez vite, on va le mener à sa mère !
Et bien non ! La mère chatte en a décidé autrement !!! Avant de passer à table, on doit être propre que diable, et la bonne éducation alors hein, elle est où ??
Donc, Minette astique son petit avec une telle énergie qu'il ballotte à hue et à dia, tombe, se relève et les coups de langue le fichent encore sur le dos....
ENFIN, il cherche une tétine offerte, pompe un peu avec ses petites pattes et c'est parti pour un casse croûte qui le sauve d'une mort certaine.
Heureusement que j'avais bien nourri la mère et que le bon lait avait rendu les bébés forts et pleins de réserves...
Je suis restée près de la "marmaille" un grand moment. Mais la honte ne m'a pas encore quittée...
07:38 Publié dans animaux, Billet du jour... Bonjour ! | Lien permanent | Commentaires (9)
03/06/2015
Chat-pelé, chat-rogné...
Bah.... encore rien à voir avec les tisanes, désolée, mais cette nouvelle affaire me prend du temps.
Depuis 2 mois, un chat noir assez esquinté rodait dans le parc de la résidence en poussant des miaulements lugubres et plaintifs.
Les jours de pluie, il trouvait surement abri sous quelques terrasses mais j'avais pitié de lui en le voyant trempé et blessé par de multiples bagarres.
Je n'en voulais pas chez moi, ma Fifi me suffisait en sa qualité d'animal de compagnie gâtée comme une princesse...
Et puis la perte de ma chienne a été trop cruelle, je ne voulais plus d'autres animaux.
Un beau jour, le chat errant tout perforé se risque sur ma terrasse. Je sais que j'ai un réflexe idiot, mais je DOIS donner à manger !
Il a avalé le volume d'une gamelle pour gros chien, il crevait de faim.
Une histoire très banale en somme : On prend un chat pour amuser les gosses et puis lorsque le "jouet" griffe ou coûte trop cher, on le fiche à la rue.
Donc, je donne à manger à ce chat pelé sur la terrasse. Réaction : Il vient se frotter à mes guiboles et dépose au sol autant de gouttes d'urines concentrées qu'il fait de pas !! Content ? Marquage de ce qu'il considère désormais comme son logis ? Ola, camarade greffier, calmos !
Le bestiau n'est pas castré (encore des maîtres responsables), vous imaginez la puanteur ? Une horreur, c'est insupportable. Je chasse le chat qui comprend très vite : Elle me donnera à manger si je reste loin !
Après un nettoyage consciencieux du carrelage, je déposais un plat de croquettes et une jatte d'eau hors la clôture.
Une nuit, j'ai entendu des chats se battre. Au matin, le chat noir se ramena avec une plaie vive dans le cou.
C'est comme pour nourrir, je DOIS soigner ! Il se laissa faire, je suis parvenue à désinfecter la blessure et ce geste nous a rapproché. J'ai risqué une caresse entre les oreilles (seul endroit encore intact), il en a fermé les yeux de contentement, un peu comme si jamais personne ne lui avait fait de câlin ou alors ça remontait à si longtemps...
Dès que je pourrai financièrement, je le conduirai chez le vétérinaire pour le faire soigner (il a besoin d'antibiotique), le faire castrer (il ne se battra plus, il ne sera plus à l'origine de portées sauvages, son urine aura une odeur acceptable) et puis j'achèterai de l'anti-puces (y a besoin !).
Enfin, je réalise qu'en le caressant, en le soignant et en le nourrissant, il n'a plus jamais fait pipi sur la terrasse... Faut parfois faire un peu de psychologie féline ;-)
Malgré un meilleur état, un ventre rondelet et la fin des miaulements désespérés, je ne veux pas de lui à l'intérieur. Il entrera quand il sera sain, pas avant.
En attendant, je DEVAIS lui faire un abri (vous voyez la queue qui en sort, MDR ?).
Sur un angle de la terrasse, j'ai construit une cabane légèrement surélevée, un genre de niche pour chat avec un auvent et un bon coussin à l'intérieur. Le chat-rogné est à l'abri s'il pleut, j'ai la conscience tranquille...
Bien entendu, Mademoiselle Fifi ne voit pas ça d'un très bon œil ! Jalouse, exclusive, méprisante, le chat noir reçoit des baffes s'il vient la renifler... Et dès que la niche a été finie, devinez QUI l'a étrennée, histoire de bien marquer que ici, c'est SON territoire ?!
Les semaines défilent, la chaleur arrive et le chat errant est toujours là... dehors.
J'allais demander conseil auprès de Jean-Marie, responsable de l'Arche des Animaux, petit refuge local.
- Jean-Marie, a-t-on le droit de castrer un animal qui appartient forcément à quelqu'un ?
- Bien sûr que oui ! L'identification est obligatoire, un animal sans tatouage ni puce électronique est à personne. Mais pourquoi me demandez-vous ça ?
Et je raconte l'histoire du chat noir.
- Je viens le chercher dans une heure. Ce soir il sera stérilisé, identifié et soigné.
- Waou ! Si vite....
- Oui, le maire ne veut pas d'animaux errants malheureux et propagateurs de maladies, nous percevons des subventions, utilisons-les.
Un minet tout neuf, "civilisé" est revenu le lendemain, castré, puce électronique injectée en sous-clavière, déparasité, plaies soignées, oreilles propres, et cela ne m'a rien coûté !
Cette intervention bénie a fait du chat noir un animal métamorphosé, très câlin, capable de se mettre en retrait par rapport à Fifi-la-Murène, il est d'une gentillesse inouïe.
Et voilà, j'ai un second animal parce que la plus bête des deux... c'est moi !
Ensuite, il faut l'éduquer et lui donner un nom, il en a déjà un sans doute mais on repart à zéro.
Il s'appellera MALO (parce que c'est un chat-malo, tout le monde avait pigé ;-) j'avais aussi pensé le baptiser ZALEM (pour le matou-zalem).... décidément mes ami(e)s... fait pas bon vieillir !
04:33 Publié dans animaux | Lien permanent | Commentaires (14)